L'association culturelle «Numidia» sise centre ville d'Oran vise à promouvoir la langue tamazight dans le fief de Sidi EL Houari. Cette association se veut une fenêtre sur cette majestueuse région de l'Ouest, selon Youcef Achouri, secrétaire général adjoint de cette association. Créée au début des années 90 par un groupe de jeunes, elle œuvre à l'enseignement, la protection et la promotion de la langue tamazight dans toutes ses variantes, à travers l'organisation à longueur de l'année, de rencontres, conférences-débats, en plus d'expositions, de journées de sensibilisation sur le jour de l'an amazigh yennayer, célébration du printemps berbère… Cet espace est doté d'un dispositif moderne. Cette association draine régulièrement la participation de professeurs et chercheurs de multiples universités des quatre pôles du pays qui animent des cycles de conférences ainsi que des tables rondes aux étudiants et adhérents ou encore aux participants. En plus de ces activités, «Numidia» enseigne la langue tamazight tous les jeudi à partir de 15h jusqu'à 18h où un public fidèle et large adhère et afflue d'une manière régulière. L'association active aussi dans le domaine du théâtre. Elle dispose d'ailleurs d'une troupe théâtrale d'expression amazighe et participe à multiples manifestations. Cette même association publie chaque mois un journal intitulé «thafukt», le soleil. Ce journal regroupe des écrits dans le domaine de la littérature, du roman, de la poésie, du théâtre, ainsi que dans celui de la recherche scientifique. La transmission des connaissances et des méthodes de communication en langue tamazight est largement et longuement débattue lors des rencontres organisées par cette association. M. Achouri estime que le besoin de moyens de diffusion de la langue tamazight est nécessaire pour être au diapason de l'évolution des différentes connaissances. Les arts populaires constituent aussi un créneau de prédilection de cette association qui organise périodiquement des rencontres, en réalité des espaces culturels et artistiques fondés sur la poésie lyrique et les chansons populaires. Youcef Achouri est romancier de son état. Il vient de publier son premier roman intitulé «Jajigen nachwal», (les fleurs de la discorde). Notons que ce récit s'inscrit dans le registre du roman policier, il est considéré comme une nouveauté dans la littérature amazighe.