Le président Bouteflika tient plus que jamais à l'option de réconciliation nationale pour dépasser les effets de la crise qui a failli ébranler les fondements de l'Algérie. «C'est un choix stratégique du peuple», dira, à juste titre, le chef de l'Etat dans un message à l'occasion de la commémoration du 20 août. Les derniers attentats, «certes sanglants mais isolés», ne le font nullement dévier de ses certitudes. Depuis son arrivée aux affaires en 1999, il n'avait cessé de prêcher les vertus de ces retrouvailles entre fils de l'Algérie où les victimes de la barbarie étaient prêtes à faire des sacrifices pour guérir les plaies sur le corps de la nation meurtrie. Il s'est également attaché avec beaucoup d'entregent à affranchir l'islam des agissements de ceux qui se sont trompés et de la manipulation. C'est au nom d'une relecture de cette religion, d'une réhabilitation de son caractère pacifique qu'il a pu montrer que leurs repères pour mener une guerre contre leur propre peuple étaient faux. Il a su couper l'herbe sous les pieds d'hommes qui se sont inscrits dans des calculs extra nationaux. Les Algériens, conscients que le conflit avait besoin d'un traitement politique courageux, ont approuvé massivement la démarche lors du référendum de septembre 2005. Ce fut un moment de communion où ils ont fait preuve d'unité pour affronter une crise et dépasser des blocages qui semblaient insurmontables. Le soutien a été notamment fort et massif dans les régions qui avaient souffert du terrorisme et qui aujourd'hui revivent. Fidèle à ses engagements lors de la campagne électorale, le président de la République réaffirme cette position dont la traduction sur le terrain a permis déjà de faire baisser le niveau de la violence. «Les mesures de réconciliation nationale sont une des bases sous-tendant l'édification de la paix et de la stabilité dans le pays». Sans paix et sécurité, comment mener à terme les réformes qui ont pour ambition de faire projeter le pays dans le nouveau siècle ? Le choix du 20 août n'est nullement fortuit. Ce fut un moment où les Algériens se sont unis pour affronter dans l'unité l'ennemi de la nation. Ces références à l'histoire détectent les moments où le peuple était l'acteur majeur. A lui reviennent toujours les dernières décisions. Il s'est toujours appuyé sur la volonté du peuple pour tourner définitivement les pages sanglantes de la violence. Si le combat était hier contre l'injustice coloniale, aujourd'hui, l'ennemi est tout autant perfide et acharné. Il est peut-être plus pernicieux et dangereux parce qu'il pervertit un des fondements de l'identité du peuple et introduit des germes de fitna. Les mots du Président sont durs pour ces nouveaux ennemis du peuple et de la nation. Renégats, égarés, mercenaires. Le Président a, comme toujours, pris soin de préciser que la main toujours tendue n'est nullement un aveu de faiblesse. Le combat contre le terrorisme ne cessera pas et se poursuivra avec vigueur et détermination. Des hommes sont engagés sur le terrain ; ils paient parfois de leur vie pour porter le coup fatal à ceux qui refusent la voix de la raison. Le MAE célèbre la Journée nationale du moudjahid Des moudjahidine, anciens diplomates et cadres du ministère des Affaires étrangères (MAE) ont pris part jeudi au siège du ministère à Alger à une cérémonie organisée à l'occasion de la célébration de la Journée nationale du moudjahid. La cérémonie, qui s'est déroulée dans la cour intérieure du ministère, a été entamée par le lever solennel du drapeau algérien et l'écoute de l'hymne national. Une minute de silence a été, par la suite, observée à la mémoire des martyrs de la Révolution.