Pour sa seconde mandature, le chef de l'Etat est en passe de tenir les promesses faites à la société lors de la campagne électorale. Le chef de l'Etat boucle demain la deuxième année de son second mandat. Faisant coïncider cet anniversaire avec une sortie dans la capitale, où il va inaugurer plusieurs infrastructures d'importance, le président de la République prononcera, le jour-anniversaire un discours bilan à la maison de l'Imam, à Mohammadia. Pour sa seconde mandature, le chef de l'Etat est en passe de tenir les promesses faites à la société lors de la campagne électorale. Que ce soit sur la question de la sécurité, celle des grandes réformes ou encore la relance économique, force est de constater que les engagements du président n'ont pas été de vaines promesses. En effet, au plan du retour de la sécurité, il y a lieu de souligner que du jour de l'annonce du projet de réconciliation nationale, à l'occasion de sa candidature au second mandat, en mars 2004, à la décision de la tenue du référendum pour la paix et la réconciliation nationale, jusqu'à la promulgation de l'ordonnance du même nom, le président de la République a su convaincre la majorité des électeurs du bien-fondé de sa démarche. Celle-ci, faut-il le rappeler, trouve son origine dans la loi sur la Concorde civile, votée par le Parlement et plébiscitée par le peuple le 16 septembre 1999. A cette époque déjà, le chef de l'Etat avait évoqué l'option de la réconciliation nationale, dès mûrissement de la situation politique en Algérie. Six ans après son arrivé au pouvoir, l'objectif est quasiment atteint, notamment en accompagnant la lutte antiterroriste sur le terrain par des mesures politiques et juridiques pour permettre une issue qui ne soit pas simplement sécuritaire à la crise que vivait le pays. Ainsi, sa persévérance à poursuivre une démarche qui tient compte des spécificités de la société algérienne a donné de bons résultats, d'autant qu'il a lancé le chantier de la paix, en même temps que les grandes réformes de l'éducation et de la justice. En effet, «l'empressement» du chef de l'Etat a permis d'installer résolument l'Algérie sur la voie de la modernité, donc loin de l'archaïsme intégriste qui a failli emporter la nation. Une option stratégique qui a d'ailleurs connu sa vitesse de croisière durant les deux années du second mandat de Bouteflika. En effet, ces deux importants chantiers ont été concernés par d'innombrables réalisations, tant au plan législatif que physique. Des centaines d'établissements scolaires réalisés, une refonte globale des programmes d'enseignement, des contacts poussés et réguliers avec des experts étrangers, telles sont les avancées de la réforme de l'éducation qui, en 2006, est une réalité tangible. Le secteur de la justice a, de son côté, vu plusieurs lois amendées et est en train de vivre une véritable révolution à tous les niveaux. Toutes les réformes ont un dénominateur commun : inscrire l'Algérie dans la modernité. Au plan économique, les deux années du mandat du second quinquennat du président sont essentiellement inscrites sous le signe du plan de soutien à la relance économique et des programmes spéciaux destinés aux Hauts-Plateaux et au sud du pays. Plus de 60 milliards de dollars ont été consentis par l'Etat avec l'objectif premier de faire baisser le chômage sous la barre des 10%. Un pari à portée de main, d'autant que le premier plan de relance économique, 2001-2004 a ramené le taux de chômage de 30 à 17%. Cet effort d'investissement public qui est venu soutenir l'ensemble des réformes a été accompagné par une démarche prudente au plan de la gestion de la dette et des réformes économiques nécessaires. Le second mandat du président a vu l'entrée en vigueur effective de la réforme financière, le lancement au pas de charge du programme de privatisation, et tout cela soutenu par un discours clair en direction des investisseurs étrangers. Une démarche qui commence à porter ses fruits, puisque les IDE sont sérieusement annoncés au point que la Coface entend s'installer en Algérie. Un détail qui ne trompe pas sur le décollage imminent de l'économie algérienne.