Alors que les cheminots semblent revenir à de meilleurs sentiments en entamant des discussions avec la tutelle dans le but de trouver une solution à même de mettre un terme au débrayage, les deux parties concernées n'ont pu s'entendre. Résultat, aucun compromis n'est trouvé. Et pour cause, tandis que la tutelle soutient que la situation financière de l'entreprise ne permet aucune augmentation, les cheminots conditionnent le gel de la grève par une revalorisation salariale. Devant cette situation de blocage, c'est l'impasse. La réunion d'hier n'a pas abouti aux résultats escomptés. Un membre de la cellule de crise, qui a pris part aux discussions entre les deux parties concernées, a affirmé que la grève est toujours maintenue Il a précisé que la tutelle menace de traduire en justice les grévistes s'ils ne mettent pas un terme au débrayage. En ce qui concerne le taux de suivi de ce mouvement, M. Dekhli, directeur des ressources humaines de la Société nationale des transports ferroviaires, l'estime inférieur à 40%, alors les cheminots avancent un taux de 95%. Soulignons qu'au moment où la direction générale affirme mettre en place un service minimum, au niveau de la gare Agha, aucun train n'a quitté le quai à l'exception de celui qui assurait la desserte d'Oran. Il faut dire que cette grève contraint de nombreux passagers à se rabattre sur d'autres moyens de transport pour pouvoir se rendre au travail. Un cadre exerçant dans la banlieue est d'Alger affirme «se réveiller très tôt pour prendre le bus afin d'arriver à l'heure à son travail, surtout que le matin, la circulation automobile est infernale sur cet axe routier».