Le marché algérien de la publicité a enregistré un chiffre d'affaires de 11,4 milliards de dinars au 1er trimestre 2009. C'est ce qu'a indiqué Saïd Chabani, représentant du secrétariat d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la communication. D'après M. Chabani, le marché publicitaire algérien est en plein essor. S'exprimant hier, lors des 3es Journées euromaghrébines de la communication publicitaire organisées à l'hôtel El-Aurassi, ce dernier a affirmé que le secteur de la publicité se développe davantage. «Le secteur se développe de façon fulgurante. En 2008, le volume du marché publicitaire a été de l'ordre de 12,9 milliards de dinars. Au premier trimestre 2009, nous avons enregistré un chiffre d'affaires de 11,4 milliards de dinars», indique-t-il. Dans le même ordre d'idées, l'orateur a souligné que la publicité sur internet prend également de l'ampleur. «Les investisseurs publicitaires sur Internet ont évalué le marché à 22 millions de dinars en 2008 », dira-t-il.Néanmoins explique-t-il, cette évolution n'a pas encore été accompagnée d'un cadre juridique approprié à même de répondre aux normes internationales. Le représentant du département de Mihoubi a tenu à préciser que l'Algérie dispose depuis 1963 d'un texte réglementaire de la publicité, mais qui n'a pas été modifié à ce jour. Le secteur a enregistré, par ailleurs, un nombre de 2 282 opérateurs de publicité et 2 556 agences de communication d'après les statistiques de 2007. Cependant, l'orateur déplore le manque de professionnalisme dans ce secteur. «Nos opérateurs doivent être formés. Ils doivent également se concerter pour créer un système d'autorégulation en respectant les règles d'éthique et de déontologie dans le domaine de la publicité», suggère-t-il. Pour sa part, le représentant de l'Entv, M. Khelifi a révélé que les investissements publicitaires dans les médias atteindront un milliard de dollars à l'horizon 2010. D'après lui, en 2006, les investissements étaient de l'ordre de 3 milliards de dinars. S'agissant de recettes de son entreprise (Entv), il dira que les revenus de la télévision sont constitués de 40% de recettes publicitaires, 38% de subventions de l'Etat et le reste provient de la taxe parafiscale (redevances). De son côté, Luc Laurentin, cofondateur de Limelight consulting (France) a, dans son intervention, mis l'accent sur le rôle de la publicité dans le développement économique. Selon cet expert, la publicité est devenue incontournable dans la vie courante dans la mesure où beaucoup de secteurs dépendent d'elle pour leur survie tels les médias.«Si la communication publicitaire s'arrête, l'économie s'effondrera», estime-t-il. A noter enfin que les travaux de ces journées sur la communication publicitaire prendront fin cet après midi. A rappeler par ailleurs que ces journées ont été organisées par International communication sous le patronage de départements gouvernementaux en l'occurrence le secrétariat d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la communication et le ministère du Commerce.