Déclaration n «Les personnes vivant dans la pauvreté doivent avoir accès aux droits fondamentaux, et ceux qui bafouent leurs droits doivent rendre des comptes». Parmi les trois principales revendications de la campagne mondiale «exigeons la dignité humaine» lancé par Amnesty International à travers la planète jusqu'en 2010 nous avons l'obligation de rendre des comptes, l'accès aux droits pour tous, et enfin respecter la capacité d'action des gens et leur droit de décider eux-mêmes de leur sort. Ce sont là, les déclarations du président de la section algérienne d'Amnesty International, Kheriddine Abbas qui a expliqué que la campagne mettra l'accent sur les conséquences du mépris de la dignité humaine dans deux domaines cruciaux, à savoir la santé et le logement, où le besoin affecte l'ensemble des droits humains de façon chronique et en profondeur. Les objectifs généraux de la campagne seront adaptés aux perspectives régionales et nationales et tiendront compte de toutes les spécificités de chaque pays, a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Abbas a noté que le rapport 2009 d'Amnesty International sur la situation des droits humains en 2008 dans 157 pays et territoires de la planète, rendu public au mois de mai dernier, dénonce toutes les formes de discrimination et d'insécurité structurelles qui empêchent les progrès législatifs de se concrétiser sur le terrain. Plus important encore, le rapport 2009 révèle un monde où, bien souvent, les Etats choisissent à leur gré les droits qu'ils sont disposés à défendre et ceux qu'ils préféreraient étouffer. Selon le président de la section algérienne d'Amnesty International, qui a animé, hier, un point de presse à Alger, «la situation des droits de l'homme aussi bien dans le monde qu'en Algérie est dégradante». «Le monde va très mal», tonnera-t-il. Selon lui, les organisations internationales sont en train de repenser à instaurer une nouvelle politique économique adaptée pour réduire l'impact de violation des droits humains à travers le monde particulièrement en ces temps de crise financière. La nouvelle vision adoptée par les organisations, visera précisément le droit aux soins et à l'habitat sachant qu'un milliard de personnes vivent dans des bidonvilles, a-t-il précisé. Revenant au langage des chiffres, il a indiqué, que près de 25 millions de pauvres sont recensés en Afrique et chaque année 11 millions d'enfants meurent avant l'âge de 5 ans. Plus de 100 millions d'entre eux n'ont pas accès à la moindre éducation. 3 millions meurent du sida, 840 millions souffrent de malnutrition chronique dans le monde. En raison de la mauvaise prise en charge et de l'insuffisance des moyens sanitaires adaptés, il a souligné que chaque minute dans le monde, une femme meurt de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement, soit plus de 500 000 femmes décèdent par an et par conséquent 1 million d'enfants sont privés de leurs mères. L'objectif planétaire vise à atteindre, à l'horizon 2015, un taux de 75%, a expliqué le conférencier.