«Plus les gens connaissent leurs droits, plus ils sont utiles à leur société», a déclaré le président de la section. La section algérienne d'Amnesty International compte se ressaisir et s'investir sur le terrain. Plusieurs tournées à travers le pays sont programmées. Le Dr Abbas, président de cette section, se rendra aujourd'hui dans la wilaya de Ghardaïa. «Cette visite entre dans le cadre de nos activités pour faire connaître notre section», a-t-il déclaré dans un entretien téléphonique. Lors de cette sortie, le président d'AI Algérie aura à lancer le groupe local des militants d'Amnesty. «C'est d'ailleurs en réponse également aux doléances de la jeunesse de cette région qu'on va s'y installer», a-t-il précisé. Ainsi, et comme première action dans cette wilaya, le Dr Abbas dispensera des séances de formation de base pour les adhérents. Cette formation porte sur tous les détails concernant les activités d'Amnesty International section Algérie. Les jeunes adhérents seront informés sur le fonctionnement, les objectifs ainsi que sur tout ce qui est lié à la section. Notre interlocuteur a indiqué que des conférences portant sur les droits et la dignité humaine seront données. «Plus les gens connaissent leurs droits, plus ils sont utiles à leur société», a-t-il avancé en guise d'argument. Par ailleurs, à en croire notre interlocuteur, cette ONG est en train d'élaborer un programme d'action pour la vulgarisation, l'extension et la promotion de cette section. Pour ce faire, un groupe de travail sera formé et installé prochainement à Oran pour faire valoir et connaître les aspirations de cette organisation internationale non gouvernementale. Un autre groupe sera, selon le Dr Abbas, lancé à Constantine. Notre interlocuteur a tenu à rappeler que la wilaya de Béjaïa dispose de deux groupes, la wilaya de Tizi Ouzou d'un groupe, le deuxième étant sur le point d'être formé. Même chose pour la wilaya de Bouira. Il faut dire que Amnesty International Algérie a mené plusieurs campagnes pour la vulgarisation des notions du droit et de la dignité humaine et ce, depuis un bon moment. Des campagnes de sensibilisation sur la violence contre les femmes ont déjà été menées. Une journée «portes ouvertes» sur Amnesty International a été récemment organisée à Béjaïa. Un colloque sur la dignité humaine a également été tenu dernièrement à Alger. Pour ces dernières activités, le Dr Abbas a indiqué qu'elles entrent dans le cadre du programme concocté par Amnesty International section Algérie à l'occasion de la célébration récente du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Ainsi, et depuis cette date, la section algérienne semble redoubler d'activisme. En plus des activités qu'on a citées, les responsables comptent tenir, pour les jours à venir, une conférence sur la dignité humaine et un atelier de travail sur les droits humains au siège social de l'association sis au Sacré-Coeur à Alger. Il sera question également de la présentation du programme d'action d'Amnesty en Algérie. Par ailleurs, on croit savoir que le président de la section algérienne prendra part, le mois d'avril prochain, au Forum de Barcelone en Espagne. Un forum qui regroupera tous les présidents des sections existant à travers le monde. Il sera question de la présentation du bilan de chaque section ainsi que l'adoption du Plan d'action 2010-2016. Ce plan sera axé, selon quelques indiscrétions, sur la lutte contre la pauvreté et la justiciabilité, des droits économiques et sociaux qui sont, selon le Dr Abbas, des droits fondamentaux. A souligner enfin que la section algérienne existe depuis 1990 et elle a été créée dans la foulée de l'ouverture démocratique de l'après-1988. Elle est la première ONG a être agréée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Elle compte environ 500 membres avec six groupes locaux. Le secrétariat national, à Alger, compte trois salariés et quelques bénévoles. Il est chargé de préparer et de coordonner les activités, notamment les campagnes d'action et de communication à partir des rapports de recherche du secrétariat international, a conclu le Dr Abbas.