Nouveauté n Le réseau souterrain de tunnels menant vers les différents sites archéologiques de cette wilaya a été mis en service pour la première fois au profit des habitants et des touristes. Ces tunnels érigés durant l'occupation espagnole à Oran, viennent d'être ouverts pour accueillir la population désirant découvrir ce site historique depuis longtemps à l'abandon, a indiqué un responsable local du tourisme. L'entrée des tunnels en question conduisant à ces vestiges s'était transformée en une décharge sauvage, a-t-il déploré. Pour réhabiliter ces tunnels, l'office a engagé une campagne d'envergure de nettoiement qui a duré plus de trois mois, conjointement avec le quartier de Sidi El-Houari. Ces ouvrages constituent l'entrée principale menant vers plusieurs monuments éparpillés à Sidi El-Houari parmi lesquels la casbah d'Oran qui résiste toujours aux vicissitudes du temps. Avant d'entamer l'opération de nettoiement des tunnels, l'office national a effectué une visite de prospection sur les lieux en compagnie d'étudiants en architecture, d'archéologues et de spécialistes en histoire pour pouvoir programmer des visites touristiques et faire connaître cet édifice qui constitue le point de départ vers les autres sites. L'office a programmé des sorties hebdomadaires vers ces tunnels qui sont un relais entre neuf forts et donjons dont la citadelle de Santa Cruz, le vieux fort et la tour de San Pedro. Ces vestiges ont été visités récemment par un groupe d'étudiants en architecture de l'USTO et des touristes français, qui ont exprimé leur admiration pour ces tunnels dont l'entrée principale est classée patrimoine national depuis 1956. Cette entrée, baptisée autrefois Tambour San Jose, menant à ces tunnels, avait fait l'objet de travaux de confortement par le gouverneur d'Oran, sous l'occupation espagnole en 1734. Celle-ci est située à l'entrée de la rue des Jardins au quartier de Sidi El-Houari. Selon des récits historiques, le bey d'Oran Mohamed El-Kebir aurait, après sa victoire, négocié avec les occupants espagnols et sans avoir consulté le pacha d'Alger, la préservation de ces tunnels. Le colonisateur français avait, plus tard, utilisé une partie de cette entrée en tant qu'espace d'entraînement des troupes de fanfare. Ce site recèle des bassins d'eau douce réalisés par les Espagnols. L'eau provenait de sources se trouvant à l'intérieur, alimentant le bassin du ravin de Ras El-Aïn, par le biais d'une conduite exploitée également par les habitants et les agriculteurs. L'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés d'Oran s'attelle, en outre, à la concrétisation d'une opération similaire pour l'ouverture des tunnels menant au Palais du bey et reliés aux autres tunnels de l'époque de la colonisation espagnole.