Faute d'un programme de restauration et de protection, le riche patrimoine architectural de la ville d'Oran est sérieusement menacé en dépit des décisions engagées pour prendre en charge le parc immobilier de l'ancienne Casbah, site du premier noyau représentant trois types d'architectures : musulmane, espagnole et ottomane. Certaines pièces et monuments archéologiques sont bien conservés, comme les mosquées, palais et forteresses. D'autres, comme les réseaux de tunnels souterrains, les remparts et certains fortins sont dans un piteux état. Comme le sont aussi les fontaines, les gravures et écussons, après avoir subi des dégradations et des actes de vandalisme. Le patrimoine architectural du « Vieil Oran », qui constitue un véritable laboratoire de recherches, a fait l'objet de travaux en ateliers avec la participation de représentants d'institutions espagnoles et des universités algériennes pour élaborer un programme de sauvegarde du patrimoine architectural de Sidi El-Houari à travers les travaux de rénovation du vieux bâti, tout en préservant l'aspect architectural extérieur de chaque immeuble. Ce sont les recommandations faites au cours des séminaires et journées d'études organisés par des spécialistes à l'intention des étudiants et enseignants des instituts d'architecture ainsi que des responsables locaux et d'autres intervenants, telles les associations concernées par ce programme. Sur un autre plan, un cycle de formation de restaurateurs au profit des élèves de l'Ecole des beaux-arts se poursuit dans le cadre de la coopération algéro-espagnole.