Normalisation n L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, se rendra cette semaine à Beyrouth et Damas dans le cadre des efforts américains pour parvenir à la paix entre Israël et ses voisins arabes. Mitchell se rendra d'abord, aujourd'hui, à Ramallah en Cisjordanie, puis à Beyrouth demain, et enfin, vendredi, à Damas. Il s'agit de la première visite de l'émissaire américain au Liban. Des responsables à Beyrouth, ont indiqué que M. Mitchell, qui se trouve actuellement à Jérusalem, sera accompagné au Liban du chef de la diplomatie de l'Union européenne, Javier Solana. M. Kelly, porte-parole du département d'Etat, n'a pas établi de lien entre la date de sa visite à Damas et les élections libanaises, se contentant d'indiquer que c'était une bonne période pour un tel voyage. M. Mitchell avait introduit une demande de visa pour la Syrie il y a plusieurs semaines. M. Kelly a également indiqué que cette visite s'inscrivait dans le sillage du discours du Président américain Barack Obama le 4 juin au Caire, visant à améliorer les relations des Etats-Unis avec le monde arabo-musulman. L'administration Obama est engagée dans des contacts diplomatiques prudents avec la Syrie après une longue période de relations tendues entre Damas et Washington, dans le cadre de ses efforts pour promouvoir la paix entre Israël et ses voisins. Par ailleurs, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a pressé ce matin Benjamin Netanyahu d'accepter l'idée d'un Etat palestinien avant que le chef du gouvernement ne prononce, dimanche, un discours sur sa conception de la paix. «Le gouvernement actuel a été formé en prenant l'engagement de respecter les accords conclus par les gouvernements précédents, y compris la Feuille de route qui stipule clairement que le conflit doit être résolu sur la base du principe de deux Etats pour deux peuples», a affirmé Ehud Barak. «Si cette solution devait échouer, il y aurait une seule entité politique s'étendant de la vallée du Jourdain à la Méditerranée : l'Etat d'Israël. Dans ce cas, si les Palestiniens ont le droit de voter, il ne s'agira plus d'un Etat juif, mais d'un Etat binational et s'ils n'ont pas de droit de vote, il s'agira d'un régime d'apartheid», a prévenu le ministre. Ehud Barak, qui est également chef du Parti travailliste, a rencontré, hier, à Jérusalem, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell qui s'est prononcé pour une reprise et une conclusion rapides des négociations de paix. Mitchell, qui s'est également entretenu avec Netanyahu, doit rencontrer, aujourd'hui, la chef de l'opposition israélienne, Tzipi Livni, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah, en Cisjordanie. Jusqu'à présent, Netanyahu a résisté aux demandes de l'Administration américaine et du reste de la communauté internationale de geler la colonisation et d'accepter la solution d'un Etat palestinien.