L'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, se rendra cette semaine à Tel-Aviv et Ramallah pour exposer à ses interlocuteurs la nouvelle initiative de paix de Barack Obama. Assortie d'un plan de négociation en deux ans, elle sera garantie par Washington, qui veut faire sortir de l'impasse le processus de paix. Cette visite, après l'escale qu'il a effectuée la semaine passée en Europe où il a demandé un soutien aux efforts des Etats-Unis et la tournée au Proche-Orient du général James Jones, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Barack Obama, confirme « la détermination du président Obama de parvenir à une paix exhaustive malgré les difficultés » et sa conviction que le règlement de la « question palestinienne est la clé de la paix dans la région ». « Tout accord de paix devrait inclure un volet israélo-palestinien, mais aussi un volet israélo-syrien et un volet israélo-libanais et prévoir une normalisation complète des relations en Israël et les Etats arabes », a déclaré George Mitchell, lundi dernier à Paris. Selon le quotidien israélien «Maariv», le plan américain consisterait à entrer immédiatement dans les négociations sur les frontières entre l'Etat hébreu et le futur État palestinien. Les Américains espèrent parvenir, écrit-il, à les tracer dans un délai de neuf mois, soit avant l'expiration du moratoire israélien de dix mois. Selon « Maariv » toujours, Israël pourrait ensuite reprendre la construction, mais uniquement dans les parties de la Cisjordanie incluses dans ses frontières permanentes. Les deux parties pourront ensuite discuter des sujets qui fâchent, comme le retour des réfugiés, le statut d'El Qods, l'eau…Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déjà donné un signe d'ouverture mardi dernier. Réconforté par la garantie écrite américaine, il s'est déclaré, pour la première fois, disposé à reprendre les négociations de paix si Israël gelait formellement la colonisation en Cisjordanie et El-Qods. Même si cela serait pour une période « déterminée».