Résumé de la 91e partie n Belle Storset perd sa fille aînée, décédée de «coliques». Elle a pris soin, auparavant de lui prendre une assurance vie. Belle et son mari, malgré le deuil qui les frappe, ont de quoi être heureux : la prime d'assurance est assez conséquente et, jointe à celle du magasin, cela fait une petite fortune. — Qu'allons-nous faire de tout cet argent ? dit Mad Sorenson — Eh bien nous allons quitter ce sordide logement pour une grande maison ! — Avec un jardin ? — Oui, un grand jardin. — Il faudra penser aussi à acheter un magasin… — Nous n'aurons pas suffisamment d'argent, mais nous allons y penser ! Ils achètent une maison et y emménagent. Cependant, en 1898, un incendie s'y déclare et la famille a juste le temps de se sauver. Elle est entièrement détruite par le feu. Mais heureusement, Belle a encore pris les devants, en contractant une forte police d'assurance. En fait, au lieu d'être ruinée, la famille reçoit de l'argent, beaucoup d'argent ! — Nous allons acheter une autre maison… encore plus grande que la précédente ! — Avec un jardin ? — Oui, un très grand jardin… Belle explique à son mari que, sans sa présence d'esprit, la famille aurait tout perdu. — C'est pourquoi, dit-elle, nous devrions tous prendre des assurances sur la vie ! — Tous ? — Oui, toi, les enfants… Etrangement, elle ne songe pas à prendre une assurance pour elle, mais elle en prend pour son fils, Alex, et pour Mad Sorenson. Quelques jours après, le petit Alex ressent des douleurs au ventre. — J'ai mal ! Sa mère lui donne une potion dans laquelle elle a mis une poudre blanchâtre. — Prends, ça te soulagera ! Le garçon porte le verre à la bouche et le repousse. — C'est amer ! — Attends, dit Belle, je vais y ajouter du sucre ! Elle ajoute du sucre et l'enfant prend la potion. Mais ses douleurs, au lieu de se calmer, augmentent jusqu'à devenir insupportables. Il perd connaissance et le médecin, en arrivant, ne peut que constater le décès. Belle est désespérée : c'est le second enfant qu'elle perd en l'espace d'une année. — De quoi mon fils est-il mort ? demande-t-elle, en pleurant, au docteur. — De coliques aiguës… — Tout comme sa sœur… — Oui, c'est apparemment le même mal qui les a emportés ! Il met donc, sur le permis d'inhumer : «cause du décès : coliques aiguës» et le petit est alors enterré. Dans le voisinage, on parle de ces morts à répétition, mais personne ne soupçonne le couple… qui touche la prime d'assurances, contractée pour Alex. (à suivre...)