Détermination n La Corée du Nord a affirmé qu'elle ne renoncerait pas à ses ambitions atomiques et que son plutonium serait utilisé à des fins militaires. «L'option consistant à abandonner les armes nucléaires est devenue chose impossible, et peu nous importe que certains nous autorisent ou non à disposer d'armes nucléaires», a indiqué le ministère des Affaires étrangères nord-coréen ce samedi matin. «Premièrement, tout le plutonium extrait sera utilisé à des fins militaires. Un tiers des barres de combustible ont déjà été retraitées», ajoute le ministre au lendemain de l'alourdissement des sanctions contre le régime décrété par l'ONU. «Deuxièmement, nous allons débuter l'enrichissement de l'uranium», poursuit-il, affirmant que le pays dispose de la technologie nécessaire grâce à la construction de réacteurs à eau légère». «Tout blocus imposé à la Corée du Nord sera assimilé à un acte de guerre, a également averti Pyongyang. Il s'agit de la première réaction officielle nord-coréenne depuis que le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé, vendredi, à l'unanimité, d'alourdir son régime de sanctions contre Pyongyang en réponse à son essai nucléaire du 25 mai. La résolution 1874 instaure un système renforcé d'inspection des cargaisons aériennes, maritimes et terrestres à destination ou en provenance de Corée du Nord, y compris en haute mer, et un élargissement de l'embargo sur les armes. Elle prévoit aussi l'alourdissement des sanctions financières contre Pyongyang. La Corée du Nord est déjà sous le coup de sanctions prévues par la résolution 1718 du Conseil de sécurité adoptée en octobre 2006 après son premier essai nucléaire. Les Etats-Unis avaient ouvertement craint, hier, une réaction «irresponsable» et un nouveau test de Pyongyang après la décision de l'ONU. «Etant donné le passé et la propension de la Corée du Nord aux agissements irresponsables et dangereux, il ne serait pas surprenant que cette dernière réagisse à ce régime de sanctions très dures d'une manière qui constituerait un nouvel acte de provocation et de déstabilisation», a déclaré l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU. Dans cette éventualité, nous continuerons à faire ce que nous nous sommes engagés à faire aujourd'hui, à savoir appliquer dans toute son étendue le régime de sanctions le plus fort et le plus dur qui existe aujourd'hui contre aucun pays», a-t-elle ajouté à l'issue d'une rencontre avec le président Obama.