Finances n La Cosob a, à cet effet, longuement travaillé sur un plan de développement et de modernisation du marché financier dans l'objectif de relancer la Bourse d'Alger. Celle-ci, depuis son lancement en 1999 en tant que marché secondaire, est restée quasi inactive. Seuls deux titres d'actions sont cotés en plus de quatre emprunts obligataires émis dans le public. L'idée de ce plan de développement fait, ainsi, partie d'un bilan général établi avec l'ensemble des acteurs, à savoir les banquiers, le ministère des Finances, la Bourse d'Alger, etc. Une réalité que le président de la Cosob, invité ce dimanche matin sur les ondes de la Chaîne III, a tenté de relativiser avant d'affirmer un peu plus loin, l'importance de la mise en œuvre de ce plan. Ce dernier s'avère impératif pour la réforme du marché financier algérien. «L'économie algérienne est une économie en développement et en transition, une phase qui a trop duré d'où la nécessité de la mise en place d'un marché financier dynamique et transparent. Dans le cas contraire, cette transition risque de durer plus longtemps», souligne Nourddine Smaïl. Le marché financier demeure à l'écart dans le financement de l'économie nationale, essentiellement basé sur l'endettement à travers des crédits bancaires qui répondent aux besoins de financement des entreprises. «Le marché financier ne participe pas du tout aux investissements d'où l'importance de s'engager dans cette voie et de doter l'Algérie d'une Bourse dynamique et moderne», estime M. Smaïl qui affiche beaucoup d'optimisme quant à l'avenir de cet établissement.«Toutes les conditions de sa relance sont aujourd'hui réunies. L'environnement, soit le secteur bancaire et financier, est beaucoup plus ouvert et plus moderne», assure-t-il. L'actualité des marchés financiers interpelle à présent tous les acteurs du secteur. Ce dernier a plus que jamais besoin de transparence, de sécurité et de professionnalisation. En tant qu'autorité de régulation indépendante, la Bourse d'Alger est appelée dans ce plan de développement et de réorganisation au même titre que les autres acteurs à se remettre à niveau. «Nous sommes en face de cinq grands chantiers», explique M. Smaïl. Il s'agit, entre autres, de revoir l'image de la Bourse d'Alger qui, pour la majorité du grand public, n'est qu'un semblant de Bourse. Une mauvaise perception que la Cosob tente, tant bien que mal, d'effacer à travers un travail de marketing et de communication. L'autre grand chantier arrêté dans le cadre de cette feuille de route, c'est la professionnalisation des intermédiaires en opération de Bourse. Il y a aussi l'émission des titres qui nécessite d'avoir un programme de privatisation transparent afin de répondre à la nouvelle demande de financement émanant des groupes privés, de la PME-PMI, des collectivités locales et autres. La Cosob ambitionne, enfin, après l'achèvement de sa refonte, d'accompagner l'économie nationale en se situant au cœur de la croissance et en répondant aux nouvelles demandes de financement.