Le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, Hamid Temmar, a indiqué hier à Blida que le gouvernement a décidé d'importer un million de tonnes de ciment pour faire face à la «grande spéculation» que connaît le marché national. Cette annonce a été faite par Temmar lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de sa visite d'inspection au niveau de la Société des ciments de la Mitidja située à Meftah (wilaya de Blida) dont le capital est détenu à hauteur de 65% par l'Etat algérien et de 35% par le groupe français Lafarge. Le ministre a fait savoir également que le gouvernement a pris la mesure de plafonner les prix du ciment et les marges des différents intervenants sur le marché national du ciment à travers l'élaboration d'un décret qui sera publié prochainement. Néanmoins, il a tenu à souligner que «l'Algérie ne connaît pas de problème de production du ciment et que les usines fonctionnement normalement et approvisionnent normalement le marché». En effet, a-t-il affirmé, «la production nationale de ciment couvre totalement les besoins des projets inscrits dans le programme du président de la République». D'ailleurs, a-t-il avancé, la production nationale de ciment sera appelée à augmenter à travers, notamment, la réalisation d'une nouvelle usine à Djelfa pour une capacité de 3 millions de tonnes/an à l'horizon 2011, et ce, dans le cadre d'un investissement étranger (Egypte), ainsi que le lancement de deux autres à Relizane et à Béchar par le groupe Sonatrach. Abordant le partenariat noué en septembre 2008 entre la Société des ciments de la Mitidja et Lafarge, le ministre a salué les résultats «positifs» obtenus en matière de gestion, de sécurité et du respect de l'environnement. Il a estimé qu'en dépit de la baisse de sa production qui est passée à 750 000 tonnes en 2008 contre 950 000 tonnes en 2007, cette usine devrait voir ses capacités de production augmenter au cours des deux prochaines années. Cette baisse de la production s'explique essentiellement par les opérations de mise à niveau engagées et de la révision des méthodes de gestion telles que l'exige ce partenariat. A cet effet, Temmar a considéré qu'après la mise à niveau de cette société, il sera temps d'aller vers l'investissement pour renforcer et augmenter ses capacités de production «sachant que le partenariat dispose d'un contrat d'exploitation de 30 ans». Interrogé sur les nouvelles mesures prises par le gouvernement en matière d'investissements en général, M. Temmar a expliqué qu'elles visent à développer les activités économiques hors hydrocarbures et à favoriser le transfert de technologie et de savoir-faire.