Plus de 50% des enfants qui souffrent de la misère sont Africains et plus de 50% des enfants qui meurent avant l'âge de 5 ans sont Africains aussi. Ils sont emportés par les maladies et la famine. D'une façon générale, la situation dans le continent noir est dramatique. Plus de 60% de la population n'y vivra pas plus de 48 ans. Intervenant lors de cette rencontre, initiée par le réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (Nada), à l'occasion de la Journée africaine de l'enfant, Fenni Achour, représentant du ministère chargé de la Famille et de la Question féminine, a rappelé que l'Afrique a opté cette année pour le slogan «Pour une Afrique digne de ses enfants» à travers lequel se concrétise une panoplie de programmes au profit de la protection de l'enfance. Mais il rappelle aussi que plus de 50% des enfants qui souffrent de la misère sont Africains. En outre, plus de 50% des enfants qui meurent avant l'âge de 5 ans sont Africains et à la suite de maladies telles que le sida, et de la famine. Il a qualifié la situation en Afrique de dramatique puisque plus de 60%, selon lui, de la population africaine ne vivra pas plus de 48 ans. Pis encore «les enfants africains sont victimes d'enlèvements et de détournements par des ONG étrangères sous la couverture des droits de l'homme et de l'enfant». Fenni Achour a parlé des engagements et des lois algériennes envers l'enfant algérien pour lequel des stratégies de protection ont été tracées à l'image du programme national de l'enfance pour 2008-2015 qui a été élaboré par 20 ministères et 10 institutions nationales «dans le but de concrétiser le slogan «Pour une Algérie digne de ses enfants», a-t-il souligné. «Ce plan 2008-2015 parle d'une vie meilleure pour notre enfant en matière de santé, d'éducation et de protection des maux sociaux dont les nouveaux phénomènes en relation avec les nouvelles technologies (cybercriminalité...), les agressions et même les risques environnementaux», a-t-il expliqué. Le directeur de la division économique du Conseil national économique et social, Bouras Djoudi, a révélé que la situation désastreuse de l'enfant africain se concrétise par des chiffres alarmants pour l'Afrique qui représente 12% de la population mondiale. «60% de la mortalité infantile est due à la malnutrition et 1 million d'enfants africains n'ont pas accès aux services de masse». Développer un meilleur partenariat entre les sociétés civiles africaine et algérienne reste le moyen adéquat, selon le président du réseau Nada, Abderahmane Arar, pour le renforcement des capacités et en vue d'une stratégie commune de protection et de développement de l'enfance. Pour cela, il est nécessaire d'aller vers le dialogue Nord-Sud ainsi que d'instaurer une meilleure coopération avec les institutions internationales pour la cause de l'enfant par rapport aux objectifs du millénaire, a-t-il souhaité. Lors de cette rencontre, M. Arar a présenté les résultats de la 1re année pilote du programme «Je t'écoute», initié à la wilaya d'Alger par son réseau, pour la prise en charge des enfants se trouvant en situation de non-droit, de maltraitance, dans des conflits, victimes de violences, de traumatismes psychosociaux. Ils ont témoigné de leurs souffrances à travers le numéro vert 30.33. Une opération réussie qui a permis la prise en charge et la protection d'un nombre important d'enfants en danger moral et physique. Ce programme sera élargi aux 6 wilayas du centre avant de s'étendre à l'échelle nationale.