Impact n La pêche au niveau de la wilaya traverse une période cruciale qui continue d'influer aussi bien sur l'économie locale que nationale. Cela au moment où la sardine est devenue, par la force des choses, un luxe dans l'assiette du consommateur. La production de poisson bleu au niveau des ports de Béni Saf et de Bouzedjar a enregistré, en 2008, une réduction estimée à près du tiers de celle de l'année précédente. Le prix de la sardine a atteint des proportions alarmantes et demeure, donc, hors de portée des petites bourses. Pour M. Djillali, président de la Chambre de la pêche et de l'aquaculture, les raisons sont multiples. «Si l'Etat ne prend pas en charge ce secteur, tout le monde fuira les ports. Jusqu'à l'heure actuelle, ce sont presque 200 marins dont des patrons de pêche et des mécaniciens qui ont fui le secteur. Nous demandons donc l'intervention de l'Etat, en particulier le ministre de la Solidarité à la faveur de la convention qui a été signée avec le ministère de la Pêche». A ce sujet, notre interlocuteur précisera que «de nombreuses familles de pêcheurs se trouvent dans le dénuement le plus total. Quant aux petits métiers, ils risquent tout simplement de disparaître en raison d'une part, de l'absence d'une formation et, d'autre part, de la cherté du prix du matériel de pêche». Si les sardiniers n'activent que pendant trois mois, en raison de l'insuffisance du poisson due en particulier à un arrêt biologique provoqué par la pêche en période interdite, il n'en demeure pas moins que le phénomène de la pêche à l'explosif ainsi que le va-et-vient incessant des bateaux de grande puissance sont d'autres raisons avancées par nos interlocuteurs. Tout cela influe négativement sur le comportement du poisson.