Programme n Le schéma directeur du développement de la pêche en Algérie fait figurer Béni Saf au rang de région pilote de Gestion intégrée de la pêche et de l'aquaculture (Gipa). Le schéma a été présenté récemment par Rabhi Khaled, cadre au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, devant les représentants de l'ouest du pays dans la wilaya de Aïn Témouchent. Approuvé le 16 octobre 2007 par le Conseil de gouvernement, ce programme, qui s'étale jusqu'à l'horizon 2025, vise une exploitation rationnelle des potentialités, la réhabilitation moderne des ports de pêche et leurs infrastructures, la relance de la pêche artisanale ainsi que le développement de l'aquaculture. En effet, à la lecture du document, la côte algérienne sera organisée en sept régions distinctes pour une Gestion intégrée de la pêche et de l'aquaculture (Gipa) et dont l'implantation est prévue dans pas moins de 14 wilayas côtières dont la côte de Béni Saf. En matière d'aquaculture, le schéma directeur prévoit la délimitation de 53 régions dont 2 pour une partie de l'Ouest. La partie Ouest comprend la bande allant de Oulhaça via Oued Tafna et la seconde s'étalera de Terga à Cap Falcon, sur la corniche oranaise. Il va sans dire que le schéma en question connaîtra plusieurs étapes de réalisation durant la période allant de 2005 à 2010, dans le cadre du renforcement du programme de relance économique (Psre). M. Rabhi révélera que pour parvenir à exploiter une biomasse de poissons supplémentaire estimée à 81 000 tonnes, il faudra une flotte supplémentaire de l'ordre de 1 793 unités permettant la création de pas moins de 23 661 postes d'emploi directs et 71 000 emplois indirects. La production attendue sera portée, à l'horizon 2025, à 221 100 tonnes. Ainsi, selon M. Rabhi, les 39 ports existants ne seront plus en mesure d'accueillir toute la flottille à l'horizon 2025. C'est pourquoi il a été convenu de réaliser 6 nouveaux ports à Sidi Ouchaâ (Tlemcen), Bousfer (Oran), Tala Ilef (Béjaïa), Annaba, Cap Djinet (Boumerdès) et enfin à El-Kala (El-Taraf) et ce, en plus du port de Stidia (Mostaganem) considéré comme un pôle industriel et productif d'envergure nationale. D'après le conférencier, 87 autres sites ont été recensés pour accueillir des plages d'échouage avec la réalisation de 29 plages dont 20 sont en phase de réalisation dans le cadre du programme de soutien à la relance économique. Aussi, parmi les objectifs du ministère et ce, en dehors des nouvelles infrastructures qui verront le jour comme les 47 marchés de gros, 30 chambres froides, 33 usines de production de glace et les ateliers de construction navale, il est question de la création d'un observatoire national socioéconomique et financier, d'une agence nationale de développement de l'aquaculture, de l'acquisition d'un bateau de recherche scientifique en mer, de la mise sur pied d'un organisme de contrôle par voie de satellites des bateaux de pêche – un projet en cours d'exécution – et enfin un bateau-école pour la formation des navigateurs. Il va sans dire que les besoins en personnel de navigation sont estimés à 52 400 marins. Enfin, la concrétisation de ce schéma directeur, comme l'a affirmé le représentant du ministère de la Pêche, nécessitera une enveloppe financière estimée à 308,2 milliards de dinars dont 37,6 milliards en financement public destiné à la réalisation des infrastructures de bases et des grandes infrastructures fondamentales et le reste, soit 270,6 milliards seront constitués de financements privés.