Si dans de nombreux pays méditerranéens, l'aquaculture qui constitue une alternative à l'activité de pêche en déclin, est en plein développement, ce n'est pas le cas pour notre pays dont le projet traîne. A ce titre, la production aquacole actuelle ne dépasse guère les 0,3% de la production globale de la pêche. Un vaste programme de l'aquaculture vient d'être lancé par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques qui vise un taux de production de 20% ainsi que la création de 4 557 postes d'emploi directs et plus de 13 000 autres indirects d'ici à 2025, selon le schéma directeur du développement de la pêche. Ainsi, ce schéma, fixé à l'horizon 2025, prévoit 100 000 hectares de parcs aquatiques au niveau du littoral, mais aussi à l'intérieur du pays dont certaines régions du Sahara. Il est prévu la production de 53 089 tonnes de poisson par an destiné tant à la consommation locale qu'à l'exportation. Au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, la ferme aquacole située à Rachgoun appartenant à l'Eurl Tafna, un promoteur privé, connaît des difficultés de financement bancaire et ce, en dépit de l'état d'avancement du projet estimé à 93% mais qui nécessite des essais d'élevage sur bassin et, par ricochet, la concrétisation dans une seconde phase de l'entrée en exploitation de son unité. Une demande de capture d'alevins a été déposée par le promoteur au niveau de la direction de la pêche conformément à la réglementation. Quant au projet portant sur la réalisation d'une autre ferme à S'biat, dans la commune de Bouzedjar, dont l'état d'avancement des travaux est estimé à 65%, il est mis en veilleuse.