La production aquacole annuelle en Algérie a, régulièrement augmenté, depuis 1999 (250 tonnes) jusqu'en 2004 (641 tonnes), sauf en 2003 (240 tonnes) suite à la sécheresse et l'assèchement de certaines retenues. Cette production, constituée pour 90 % de poissons d'eau douce, résulte en grande partie des campagnes régulières d'empoissonnement et d'ensemencement de retenues avec des alevins de carpe commune, de carpes chinoises et de mulets à grosse tête, effectuées par le département ministériel de la Pêche et des Ressources halieutiques afin d'y développer la pêche commerciale dans le futur. A souligner à ce propos qu'un Plan national quinquennal (2003-2007) de développement des activités de la pêche et de l'aquaculture est actuellement mis en oeuvre. Des actions liées à des projets aquacoles publics et privés y sont planifiées. Les projets publics ont surtout un caractère de démonstration et de soutien à la production, alors que les projets privés portent sur des filières aquacoles de production à but commercial. Actuellement, grâce à la volonté affichée par les pouvoirs publics pour la promotion et le développement du secteur, le département de Smail Mimoune subventionne des opérateurs privés jusqu'à concurrence de 40 à 80 % pour la réalisation d'entreprises aquacoles marines (Dicentrarchus labrax et Sparus aurata), continentales (Oreochromis niloticus) ou de conchyliculture en mer ouverte (Mytilus galloprovincialis et Crassostrea gigas). La majorité de ces projets sont en cours de réalisation à des niveaux variant de 20 à 60 % en moyenne. La production aquacole, estimée à 641 tonnes en 2004, provient pour l'essentiel de la pêche continentale en retenues. Elle consiste, principalement, en espèces dulcicoles (carpe commune et carpes chinoises) qui commencent à trouver un marché dans les zones où elles sont produites. En vue de développer l'aquaculture intégrée à l'agriculture dans les zones sahariennes, l'administration a introduit dans certaines exploitations agricoles, à titre expérimental, des géniteurs et des alevins de tilapia du Nil (Oreochromis niloticus) qui ont donné des résultats très encourageants. Par ailleurs, en matière de système d'élevage , pour des raisons liées, notamment, à l'instabilité institutionnelle de gestion du secteur, l'insuffisance des travaux de recherche en aquaculture, l'inadaptation de l'appareil de formation aux besoins du secteur et l'absence de subvention et de crédit bancaire, c'est l'aquaculture extensive basée sur le peuplement et le repeuplement de plans d'eau continentaux qui constitue l'essentiel des pratiques d'élevage dans le pays. En aquaculture marine, une entreprise privée produit déjà des moules méditerranéennes et des huîtres creuses du Pacifique en culture sur filière de subsurface. Le Plan national de développement de la pêche et de l'aquaculture prévoit le développement futur de techniques d'élevage semi intensives et intensives par des projets d'élevage de bar européen et de dorade royale en cage flottante et en raceway ainsi que par la production de tilapia et de silure en raceway. Il faut savoir, également, que les actions et mesures entreprises dans le cadre de la stratégie de développement du secteur, dont les principaux objectifs visent à contribuer à l'effort de production et à la sécurité alimentaire, ont été consolidés et/ou en phase de l'être aussi bien en amont (par des instruments de mise en œuvre d'ordre institutionnel, juridique et financier) qu'en aval (par des mesures d'accompagnement en matière de recherche, de développement et de formation). Cette dernière suscite actuellement, un intérêt particulier du fait de son importance et son role crucial dans le développement du secteur de la pêche et général et de l'aquaculture en particulier. Faute de spécialistes, la formation dans les différentes disciplines de l'aquaculture est enseignée globalement du moins, pour le moment au cours de la quatrième du cursus universitaire préparant au diplôme d'ingéniorat d'Etat en biologie marine, ou sciences de la mer et de l'aménagement du littoral. Sur un autre registre , il est impératif de mettre en évidence l'impact del'accord d'association avec l'UE sur le développement de ce secteur. Les négociations entreprises pour ratifier l'accord d'association avec l'Union européenne et pour adhérer à l'Organisation mondiale du commerce ont incité le secteur à s'inscrire dans une démarche à même de garantir l'instauration d'un systèmes de gestion lui permettant de répondre en termes de qualité des services et des produits aux exigences du marché. Dans le cadre de manifestations internationales telles que le Salon national de la pêche et de l'aquaculture, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, à travers la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture, fait appel à des experts d'organismes internationaux afin d'inciter les professionnels du secteur à veiller à la certification de leur entreprise et à soumettre leurs produits au dispositif de traçabilité.