Résumé de la 11e partie n Cheikh Ghanem en veut à son fils qui a aidé sa mère à résoudre les énigmes qu'il lui a posées avant qu'elle n'aille rendre visite à ses frères. En voyant son père, l'épée à la main, Dhiyab court se réfugier parmi des chameaux. — Toi qui te trouves devant le chameau, sors ! Mais Dhiyab ne répond pas. Le père crie de nouveau. — Toi qui es sur le côté du chameau, sors ! Il n'y a toujours pas de réponse. Le père crie encore. — Toi qui es derrière le chameau, sors ! Pas de réponse. Alors Cheikh Ghanem crie. — Toi, le gardien du troupeau, sors ! Alors Dhiyab sort. — Je suis là. Le père brandit son épée, mais il s'arrête. — Avant de te tuer, dis-moi pourquoi tu n'as pas répondu à mes trois premiers appels ? — Tu as demandé qui est devant le chameau, c'est ce qui se trouve devant le chameau qui devait répondre, puis à celui qui est à côté, tu t'es adressé à son flanc, puis à ce qui est derrière, tu t'es adressé à sa queue, et quand tu m'as appelé, je suis sorti ! Cheikh Ghanem admire la perspicacité de son fils. — Par ces réponses, tu viens de sauver ta vie ! Et il le laisse aller. Djazia, elle, vit avec son époux. C'est une épouse obéissante et, malgré le luxe que lui offre Khelifa, elle n'est pas heureuse. Il lui manque les grands espaces, les tentes de sa tribu, ses troupeaux et, surtout, Dhiyab ! Celui-ci s'ennuie également de Djazia. Un jour, n'y tenant plus, il parvient à s'approcher d'elle. Ils tombent dans les bras l'un de l'autre. — Voilà longtemps que je voulais te revoir, dit-elle — Ne crains-tu donc pas que ton époux te voit avec moi ? — Je ne veux plus le voir ! je voudrais partir avec toi ! Nous irons très loin de là, vers l'ouest ! — Tu veux que les Arabes et les Berbères se lancent à ma poursuite ? — L'Afrique est grande, nous trouverons où nous réfugier ! — Non, dit Dhiyab, tu me demandes, là, une chose impossible ! — Alors tu me condamnes à passer le reste de ma vie avec cet homme ? — Débrouille-toi pour te débarrasser de lui ! Elle soupire ; — Hélas, il ne voudra pas me lâcher et les miens, non plus, ne voudraient pas que je retourne auprès d'eux : mon époux cesserait aussitôt de leur livrer du grain et des denrées alimentaires dont ils ont besoin ! — Alors, tu devras supporter ta condition, mais tout cela cessera peut-être un jour ! — C'est ton dernier mot ? demande Djazia — Oui, dit Dhiyab. — Alors, adieu ! Elle se retire discrètement, pour qu'on ne la voie pas avec son cousin. (à suivre...)