Résumé de la 10e partie n Une année de famine : les Banou Hilal sont obligés de demander des vivres aux Zénètes, mais leur chef exige, en échange, Djazia qui doit donc quitter sa tribu. Comme convenu, Khelifa Zénati envoie une escorte chercher son épouse. Dhiyab, le cœur déchiré, voit partir sa bien-aimée. Pour oublier sa douleur, il va chasser. Il passe des journées entières à chevaucher dans le désert, traquant les fauves et les gazelles. Mais cette activité, qui le réjouissait jadis, ne lui apporte plus de satisfaction. Cependant, la mère du jeune homme, qui se languit de ses frères, veut retourner dans sa tribu pour les voir. Or, Cheikh Ghanem n'aime pas ses frères qu'il ne trouve pas suffisamment courageux. — Je veux bien te laisser retourner dans ta tribu, mais à une condition : que tu ramènes avec toi la solution à trois énigmes que je vais te poser. — J'accepte, dit la femme. — Voilà mes énigmes : quelle est la chose la plus amère , la plus douce et la plus sombre ? Si tu ne rapportes pas de réponse à ces énigmes, à ton retour, je te répudierai ! Or, Dhiyab a entendu la conversation. Sa mère part chez ses frères et les consulte sur les énigmes de cheikh Ghanem. Après avoir passé quelques jours avec eux, elle retourne chez elle. Dhiyab va à sa rencontre et lui demande si elle a des réponses aux énigmes de son père. — Oui, dit-elle, j'ai consulté les sages de ma tribu et ils m'en ont donné les réponses. — Dis-moi ce qu'ils t'ont dit. — Voilà, la chose la plus amère est le marron d'Inde, la plus douce est le rayon de miel, et la plus sombre, c'est une nuit sans lune. Dhiyab secoue la tête. — Non, ce n'est pas cela ! — Ce sont les réponses qu'on m'a fournies ! — Un autre que mon père les aurait acceptées, mais lui, exige des réponses plus subtiles ! La mère répond tristement. — Alors, il va me répudier ! — Non, je vais te donner les réponses qu'il attend. La chose la plus amère, c'est la mort, la plus douce, c'est le rire des enfants et la plus amère, c'est être humilié devant son adversaire ! Va, donne ces réponses à mon père, mais ne lui dit pas que tu m'as vu. La mère rentre et donne ces réponses à son époux. Celui-ci, surpris, lui demande si elle a rencontré Dhiyab. — Non, je ne l'ai pas vu ! Mais il ne la croit pas. Alors, il imagine un stratagème. Il va la retrouver et lui dit, en feignant la douleur : — Quel malheur, on vient de m'annoncer qu'on a tué Dhiyab ! — Quoi ! Mais je viens de le voir il y a un instant… — Eh, félonne ! Tu l'as vu, et c'est lui qui t'a fourni les réponses. Je vais le punir ! Il brandit son épée et va à la recherche de son fils. (à suivre...)