Les Etats-Unis ont privé l'Espagne (2-0) d'un trente-sixième match sans défaite, hier soir. Ils se qualifient pour la finale de la Coupe des Confédérations. Altidore a inscrit le premier but des Etats-Unis contre l'Espagne. Après quinze victoires d'affilée, la Seleccion est tombée à Bloemfontein, en Afrique du Sud. Pas sûr que les joueurs de Del Bosque imaginaient que leur série allait être stoppée par une équipe des Etats-Unis, qu'on n'attendait pas franchement à ce niveau-là. Sur la lancée de sa démonstration contre l'Egypte (3-0), la sélection dirigée par Bob Bradley a affiché un visage sans complexe. Deux réalisations d'Altidore (27') et Dempsey (74') lui permettent d'atteindre pour la première fois la finale de la Coupe des Confédérations. L'Espagne, elle, échoue au pied d'un record historique. Elle ne fera pas mieux que le Brésil et ses trente-cinq matches sans défaite. L'exploit américain porte la patte de son sélectionneur, Bob Bradley. En alignant quatre joueurs à vocation offensive (Donovan, Dempsey Altidore et Davies) dans son onze de départ, le technicien a considérablement gêné la défense ibérique, seul véritable point faible du champion d'Europe en titre. Mais c'est surtout dans leur expression collective que les USA ont impressionné. L'ouverture du score est intervenue au terme d'une action construite, où le jeu de passes des Etats-Unis n'a pas eu grand-chose à envier à celui des Espagnols. Les exploits de Tim Howard devant la paire Villa-Torres et la solidarité affichée par une défense parfois à la limite de l'héroïsme ont ensuite suffi à éteindre un hypothétique Espagne-Brésil en finale. Seul point noir dans une soirée de rêve : l'expulsion de Michael Bradley. La troisième en quatre matches pour les USA. David Villa au silence jusqu'à dimanche l L'attaquant de Valence, David Villa, a promis de s'épancher plus en détail sur le futur qu'il entend donner à sa carrière à partir de dimanche, quand la Coupe des Confédérations sera terminée. «Je n'ai pas en parler avec qui que ce soit. Il a été décidé de ne rien dévoiler d'ici la fin de la Coupe des Confédérations.» Voilà comment David Villa a balayé la question concernant son avenir personnel alors que les rumeurs entourent chacune de ses sorties qu'elles soient en club ou avec la sélection espagnole. Si le Real a expliqué avoir abandonné la piste menant à l'attaquant des Che, Barcelone serait toujours sur les rangs pour l'enrôler. Xabi Alonso : «C'est le football» l Xabi Alonso n'a pas épilogué après la défaite de l'Espagne face aux Etats-Unis (0-2). «Il faut féliciter les Etats-Unis. Nous étions sur une bonne série, mais plus elle durait, plus on se rapprochait de la fin. Cela devait se terminer, la première défaite devait arriver», a simplement confié le Reds après la rencontre. Bradley :«Une étape de progression» l «Quand vous jouez l'Espagne, vous devez travailler en équipe pour défendre. Nous étions bien organisés, mais ça ne suffit pas, quand vous avez la balle vous devez bouger, vous créer des occasions. Nous avons aussi essayé d'enfermer Xavi, pour l'empêcher au maximum de jouer, qu'il ne fasse pas de passes en profondeur. Nous devions être agressifs, pour les gêner en défendant, mais nous avons aussi su garder la balle et avancer. C'était bien de marquer tôt, ensuite, l'Espagne a poussé, mais nous avons tenu. Et nous avons attendu le moment de marquer en contre», a simplement confié Bob Bradley. Del Bosque : «Ce n'est qu'un accident» l Le sélectionneur de l'Espagne, Vicente Del Bosque, a évoqué «un accident» pour qualifier la défaite de son équipe contre les Etats-Unis. «Ce n'est jamais agréable de perdre, nous n'étions plus habitués, mais arrive un jour où l'on perd, a-t-il expliqué. La Coupe des Confédérations est finie pour nous, nous essaierons de gagner le prochain match, et de nous qualifier pour la Coupe du monde.C'était dur de passer par le milieu, où les Américains étaient très regroupés, alors nous avons essayé d'écarter, avec Sergio Ramos à droite, et Riera à gauche, a poursuivi le technicien. Nous n'avons pas mal joué, nous avons fait ce que nous pouvions. Nous avons eu beaucoup d'occasions mais ils ont fermé la porte et nos attaquants ont eu du mal face à leurs défenseurs. C'est juste un accident. Nous devons accepter cette défaite, mais notre équipe a de l'avenir, nous sommes en paix avec nous-mêmes, même après la défaite.» Casillas philosophe l Le capitaine de la sélection espagnole, Iker Casillas se voulait tout de même philosophe après la défaite des siens face aux Etats-Unis (0-2). «On devait tomber un jour, et ça a été aujourd'hui. C'est l'un de ces matchs que l'on joue dix fois et qu'on gagne neuf fois. Aujourd'hui, nous avons manqué beaucoup d'occasions et nous payons cash deux erreurs de défense. De tous les matchs, il faut sortir quelque chose de bon. Et de ce genre de coup dur aussi. Je ne peux pas dire quel sera cet aspect positif pour le moment, mais il sera là.»