Motivations n En récupérant ces trois filiales, Sonatrach vise le recentrage de ses activités et le renforcement de ses capacités de production face à la concurrence internationale. Le P-DG de Sonatrach, Mohamed Méziane, a procédé à la signature des contrats de fusion-absorption par Sonatrach de la société de raffinage Naftec, et des entreprises de gestion des zones industrielles d'Arzew (Egzia) et de Skikda (Egzik), trois filiales qu'elle détient à 100%. La réintégration de Naftec, «qui représente un segment important dans l'activité Aval, témoigne de la capacité de Sonatrach en tant qu'acteur majeur dans son domaine d'activité, à s'adapter aux mutations qui caractérisent son environnement», a indiqué, hier, mercredi, Sonatrach dans un communiqué. En réintégrant ces trois entreprises, le groupe pétrolier public vise le recentrage de ses activités, le renforcement de sa capacité face à la concurrence et le raffermissement des capacités des activités de l'aval pétrolier, ajoute le même communiqué. Aux termes des actes notariés respectifs, publiés récemment dans la presse nationale, les sociétés Naftec, Egzia et Egzic seront dissoutes le 30 juin 2009 par la procédure de fusion-absorption et leurs activités respectives intégrées dans l'objet social de Sonatrach dès le 1er juillet 2009, date «effective» de la fusion-absorption, selon les termes des contrats respectifs approuvés par les assemblées générales de ces sociétés. Au capital social de Sonatrach (500 milliards de dinars) vont désormais s'ajouter 50 milliards de dinars de Naftec, 3,256 milliards de dinars d'Egzia et 160 millions de dinars d'Egzig. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a motivé récemment le retour de Naftec à Sonatrach par une nécessaire intégration des activités de la compagnie au sein de l'entreprise mère pour «des besoins de coordination». Selon les explications du ministre, l'existence d'une filiale complètement indépendante intervenant au même titre que l'entreprise mère dans l'activité raffinage poserait toujours problème dans ce domaine. «Certaines activités qui sont nécessaires à Sonatrach doivent lui appartenir et le raffinage fait partie des activités intégrantes de Sonatrach», a-t-il expliqué. L'autre raison qui a conduit Sonatrach à récupérer cette filiale est, selon le premier responsable du secteur de l'énergie et des mines, l'incapacité de Naftec de financer son programme d'investissement estimé à près de 3 milliards de dollars.