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«Le retour de Naftec à Sonatrach est nécessaire pour la cohérence de la chaîne hydrocarbures» Le ministre de l'énergie et des Mines, Chakib Khelil, déclare :
Photo : APS Par Smaïl Boughazi Le ministre de l'Energie et des Mines a expliqué hier, en marge des premières assises nationales sur le développement durable et la protection de l'environnement, que le retour de Naftec à l'entreprise Sonatrach entre dans le cadre de la stratégie de développement de cette dernière. Cette restructuration consiste à intégrer les activités nécessaires au sein de l'entreprise mère pour des besoins de coordination, a-t-il répondu à une question sur les raisons de sa restructuration. Khelil affirmera que «c'est une reprise en main par Sonatrach de l'activité raffinage pour les besoins de coordination dans cette activité». Selon ses explications, l'existence d'une filiale complètement indépendante intervenant au même titre que l'entreprise mère dans l'activité raffinage poserait toujours problème dans ce domaine. «Il est inconcevable pour des besoins de coordination que Sonatrach, qui possède des raffineries et commercialise des produits raffinés, ait une filiale indépendante qui fait le raffinage», a-t-il affirmé. «Certaines activités, qui sont nécessaires à Sonatrach, doivent lui appartenir et le raffinage fait partie des activités intégrantes de Sonatrach», a-t-il expliqué. Le vice-président de l'activité aval de Sonatrach, M. Abdelhafid Feghouli, a indiqué également que l'intégration de l'outil de raffinage à Sonatrach à été rendue nécessaire par «les besoins de cohérence de la chaîne hydrocarbures», rapporte l'APS. Selon M. Feghouli, le contrôle de cette chaîne doit être assuré par une seule entreprise pour ces mêmes besoins de coordination. Si une raffinerie venait à s'arrêter, il serait plus facile à Sonatrach de coordonner en parallèle l'arrêt de certains puits de pétrole pour éviter un surplus de production. L'autre raison qui a conduit Sonatrach à récupérer cette filiale est, selon lui, l'incapacité de Naftec à financer son programme d'investissement estimé à près de 3 milliards de dollars. Pour rappel, l'entreprise mère, qui a déjà injecté 50 milliards de dinars dans sa filiale, ne peut la recapitaliser à chaque fois qu'elle en a besoin, a-t-il expliqué, en soulignant que le seul moyen pour assurer le développement du raffinage en Algérie est de réintégrer cette activité à Sonatrach. S'agissant de cette opération, M. Feghouli a fait savoir que la restructuration de Naftec en division de l'activité aval de Sontrach se fera d'ici à cinq mois au maximum par un processus de fusion-absorption de ses différents actifs. Elle deviendra ainsi la quatrième division de l'activité aval qui compte à présent trois divisions : recherche et technologie, liquéfaction et séparation du gaz GPL et développement qui concerne tous les projets de pétrochimie, de GNL, etc. Les capacités de raffinage de l'Algérie, estimées actuellement à 500 000 barils/jour, devraient atteindre dans un avenir proche 800 000 barils/jour avec la mise en service de la raffinerie de Tiaret, selon ce même responsable. Rappelons que le P-DG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, avait déclaré mercredi dernier que la société mère étudie deux options de restructuration qui devraient aboutir à la transformation de Naftec soit en division soit en direction au sein de Sonatrach.