La Société nationale de raffinage de pétrole (Naftec) est sur le point d'être récupérée par la maison mère Sonatrach et le processus arrive à son terme. Selon des actes notariés publiés hier par la presse nationale et relayés par l'APS, la maison mère Sonatrach a procédé à la fusion-absorption de la Société nationale de raffinage de pétrole (Naftec), et des Entreprises de eestion des zones industrielles d'Arzew (EGZIA) et de Skikda (EGZIK). Il est fait état en réalité de la dissolution le 30 juin prochain des sociétés Naftec, EGZIA et EGZIK par la procédure de fusion-absorption et leurs activités respectives intégrées dans l'objet social de Sonatrach dès le 1er janvier 2009, date «effective» de la fusion-absorption, selon les termes des contrats respectifs approuvés par les assemblées générales de ces sociétés. Ainsi, 50 milliards de dinars de Naftec, 3,256 milliards d'EGZIA et 160 millions d'EGZIK vont désormais s'ajouter au capital social de Sonatrach (500 milliards de dinars), indique la même source. Il est utile de rappeler que le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a motivé dernièrement le retour de Naftec à Sonatrach par une nécessaire intégration des activités de la compagnie au sein de l'entreprise mère pour des besoins de coordination. Selon les explications du premier responsable du département de l'énergie, l'existence d'une filiale complètement indépendante intervenant au même titre que l'entreprise mère dans l'activité raffinage poserait toujours problème dans ce domaine. «Certaines activités qui sont nécessaires à Sonatrach doivent lui appartenir et le raffinage fait partie des activités intégrantes de Sonatrach», avait-il expliqué. Le ministre avait également avancé une autre raison qui a conduit Sonatrach à récupérer cette filiale. Il a parlé en effet de l'incapacité de Naftec à financer son programme d'investissement estimé à près de 3 milliards de dollars. La maison mère (Sonatrach) avait déjà injecté 50 milliards de dinars dans sa filiale, mais ne peut la recapitaliser à chaque fois qu'elle en a besoin, a-t-il appuyé, soulignant que le seul moyen pour assurer le développement du raffinage en Algérie est de restituer cette activité à Sonatrach. Le vice-président de l'activité Aval de Sonatrach, lui aussi, avait précisé que l'intégration de l'outil raffinage à Sonatrach a été rendue nécessaire par «les besoins de cohérence de la chaîne hydrocarbures». Il a mis l'accent sur le contrôle de cette chaîne qui doit être assuré par une seule entreprise pour ces mêmes besoins de coordination. Pour indication, Naftec gère actuellement trois raffineries en activité Alger, Arzew et Skikda qui ont une capacité totale de traitement de 20,2 millions de tonnes par an de pétrole brut. S. B.