A partir du 1er juillet, tous les jeux de hasard devront être confinés dans quatre régions russes, loin des grandes villes. Plusieurs dizaines de milliers de personnes vont se retrouver sans emploi, en particulier à Moscou, qui compte 524 casinos et salles de jeux, et Saint-Pétersbourg, totalisant 109 établissements. Pour assouvir leur passion, les amateurs de jeux d'argent et machines à sous seront contraints de se rendre dans l'un des quatre «Las Vegas» russes, à au moins 1 000 km de Moscou : Kaliningrad à l'extrême ouest du pays, Azov-City (région de Rostov, sud), dans la région de l'Altaï (Sibérie) et celle de Vladivostok (Primorié, Extrême-Orient). Toutefois, les représentants de l'industrie du jeu avertissent que ces zones spéciales sont loin d'être prêtes à accueillir les casinos et salles de jeux du pays. A Saint-Pétersbourg, une jeune femme attend «avec impatience» le jour de fermeture de ces établissements, espérant ainsi mettre fin à la dépendance de son mari aux jeux d'argent. C'était un peu l'idée de Vladimir Poutine, qui, lorsqu'il était Président, avait suggéré la loi confinant ces salles dans quatre régions. Les jeux de hasard et d'argent sont «comme l'intoxication de la population par l'alcool, qui entraîne un préjudice moral et matériel», avait-il alors lancé.