Medvedev ou Poutine, c'est du pareil au même. Les forces de l'ordre, déployées en très grand nombre, ont interpellé des dizaines de personnes dimanche lors d'une manifestation non autorisée de l'opposition à Moscou. Elles ont été interpellées sur la place Trioumfalnaïa, dans le centre de Moscou, où le rassemblement était prévu, à l'appel de l'ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov qui avait essayé de se présenter, sans succès, contre le dauphin de Poutine, lors des présidentielles de mars. Des éléments d'Omon (forces anti-émeutes) les attendaient de pied ferme. Un des dirigeants du mouvement d'opposition L'Autre Russie, également chef du parti national-bolchevique, Edouard Limonov, a été embarqué dans un véhicule de la police de même que d'autres militants anti-pouvoir. Garry Kasparov et une cinquantaine de personnes, dont le président de l'Union des officiers soviétiques, le général Alexeï Fomine, venu se joindre avec d'autres officiers à la retraite au cortège des manifestants, ont été également interpellés manu militari. Scénario identique dans la ville de Poutine, Saint-Pétersbourg où une dizaine de personnes qui voulaient participer à une protestation intitulée “marche de désaccord”, ont été également interpellées. Moscou et Saint-Pétersbourg avaient refusé la tenue de ces manifestations destinées à protester contre la politique du président Dimitri Medvedev et du gouvernement de Vladimir Poutine. Les porte-parole de la police des deux villes ont juré que les forces de l'ordre ont réagi “légalement mais fermement”. R. I./Agences