Le ministre de la Justice et garde des Sceaux a affirmé hier, à la Cour suprême, en marge des travaux de la 14e réunion du groupe africain de l'Union internationale des magistrats, que l'accès à des sources officielles au niveau de l'instance judiciaire est autorisée par la loi. Du fait, les informations relatives au secteur doivent être communiquées au public par le biais des médias. Néanmoins, cela se fera, dit-il, conformément à la législation en vigueur, c'est-à-dire, le code de procédures pénales qui accorde au parquet le droit de faire des déclarations «sans atteinte à la présomption d'innocence et sans influencer le déroulement normal du procès». Cela dit, les journalistes et les correspondants de presse doivent faire preuve d'objectivité et surtout «préserver l'honneur et la dignité et la vie privée des individus».Le président du Syndicat algérien des magistrats, Djamel Aïdouni, a indiqué, également en marge des travaux, que les médias doivent travailler en étroite collaboration avec la justice pour éclairer l'opinion publique, sur des affaires concernant la vie des citoyens, d'une manière plus crédible. Pour cela, son syndicat compte sortir avec des recommandations à la fin de cette rencontre, allant dans le sens de les transmettre aux autorités concernées pour améliorer la communication entre ces deux importants secteurs, à savoir la presse et la justice. Les travaux de cette réunion, qui se poursuivent aujourd'hui lundi, sont axés principalement sur le thème de la relation entre les médias et la justice. Organisée par le Syndicat national des magistrats, la rencontre a vu la participation, en plus des magistrats nationaux et étrangers, du président de l'Union internationale des magistrats, José Maria Bento Company, et le président du groupe africain, Fatouma Diakité.Cette réunion se veut une opportunité d'élargissement des relations entre les différents groupes des magistrats internationaux afin de se concerter sur la relation médias et justice et leur impact sur le déroulement des procès pénaux.