Enquête n Les produits à base d'œufs sont à l'origine de la plupart des cas de toxi-infections alimentaires. «Celles-ci ont pris une dimension alarmante, et ont touché en premier lieu les étudiants et les écoliers», a constaté, hier, le directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Dr Ouahdi Mohamed. Intervenant lors d'une conférence de presse, celui-ci a mis en garde contre la prolifération de ce phénomène en cette période d'été. S'agissant du nombre d'intoxiqués alimentaires, les statistiques parlent de 1 923 cas enregistrés durant la période allant de janvier à juin de l'année en cours. Toutefois, parmi les principaux foyers des toxi-alimentaires collectives, celui des cités universitaires prend la tête du classement avec 1 009 cas enregistrés dans huit résidences. En deuxième position viennent les écoles, tous cycles confondus, avec 241 cas enregistrés dans 11 établissements et 12 dans un centre de formation professionnelle. Les mariages, avec 154 cas enregistrés dans trois cérémonies, occupent la troisième place de ce classement. Puis, viennent les autres foyers tels que les familles, les pizzerias et autres, qui partagent les 507 cas restants. S'agissant des wilayas les plus touchées par ce phénomène, Constantine occupe la première position avec 849 cas d'intoxications alimentaires, dont 801 ont été dénombrés dans les deux cités universitaires Nahes-Nabil et Seddik-Benyahia. Dans ce sillage, le Dr Ouahdi a souligné que la plupart des cas relevés ont eu pour cause des aliments préparés à base d'œufs avariés. A ce titre, il a appelé la population à éviter les produits, notamment les œufs, vendus en plein air et dans la majorité des cas sous un soleil brûlant. En sus, la prise en charge des personnes intoxiquées coûte cher à l'Etat, selon lui. Ainsi, un cas de réanimation coûte 100 000 DA et les cas moins graves coûtent entre 2 000 et 3 000 DA. Des chiffres qui ont poussé ce responsable à mettre à l'index les autorité publiques qui délivrent des registres du commerce sans prendre en compte certains critères que le commerçant doit respecter, à savoir le règlement sanitaire et urbanistique. Par ailleurs, l'envenimation scorpionique est un autre sujet qui a attiré l'attention de M. Ouahdi. «Les piqûres scorpioniques font de plus en plus de morts au Sud, dont, en majorité, des enfants», a-t-il déploré. Ce responsable a fait état de 3 292 cas de piqûres enregistrés, ayant fait quatre morts, durant les 6 premiers mois de cette année. Toutefois, le nombre de décès enregistré annuellement est d'environ 77, un chiffre que l'Etat compte, selon lui, ramener à moins de 50 cas. Dans cette optique, ce responsable a appelé à plus de vigilance surtout en cette période de chaleur où le scorpion fait le plus de dégâts.