Résumé de la 120e partie n Albert décide de refaire le chemin du Sans souci vers le Repos du contrebandier dans l'espoir de découvrir quelque chose à propos de Tommy… Pour ce qui est d'être romanesque, c'était romanesque ! Et comment ne pas être frappé par la similitude des situations ? Tout comme Larry Cooper, la vedette du film, n'incarnait-il pas un fidèle Blondel recherchant sans trêve ni repos son maître emprisonné ? Et tout comme Blondel, n'avait-il pas jadis - aux temps heureux de sa jeunesse folle - combattu aux côtés de son seigneur ? Pour l'heure, il était victime d'une cruelle félonie, le seigneur en question, et il n'était personne, hormis le féal Blondel, pour tenter de le retrouver afin de le rendre aux bras aimants de la reine Bérengère. Albert s'arracha un soupir au souvenir de la douce mélodie «Richard, ô mon roi», que le toujours fidèle troubadour avait entonnée d'un donjon à l'autre : «Oh ! qu'il est malheureux, qui n'apprend la chanson. Qui, de la mélodie, peine à saisir le son. Il peut bien siffloter, comme le merle moqueur, Et répéter sans fin tout ce qu'il sait par cœur...» Par cœur, lui, il ne savait que : «Si sur terre vous étiez la seule fille, Et si au monde j'étais le seul garçon...» Albert s'arrêta de fredonner pour mieux observer les barrières, toutes peintes de blanc, du Repos du contre-bandier. C'était là... Là que le patron était venu dîner. Il monta un peu plus haut. Rien... Rien que de l'herbe, et quelques moutons. On ouvrit les portes du Repos du contrebandier et une voiture en sortit, conduite par un homme élégant. Sur le siège, à côté de lui, il y avait des clubs de golf. La voiture s'élança dans la descente. «Ça, c'est le capitaine Haydock, se dit Albert. Ça fait pas un pli.» Il s'approcha pour mieux observer les lieux : c'était coquet comme tout. Joli jardin... Vue superbe... Rien à redire, c'était chouette. «Je vous dirais des mots si chouet-ettes-euh», fredonna-t-il d'une voix de mêlé-casse. Un homme sortit par une petite porte, une bêche à la main, puis disparut bientôt. Albert faisait pousser dans son jardinet des capucines et quelques laitues. Son intérêt redoubla. Il se rapprocha du Repos du contrebandier et finit par en franchir les barrières. Oui, c'était pas pour dire, mais c'était coquet, comme coin. Lentement, il en fit le tour. En contrebas, il y avait comme une sorte de terrasse aménagée en potager. L'homme qu'il avait vu sortir de la maison s'y affairait. Très intéressé, Albert l'observa longuement. Puis il se retourna pour examiner la maison. (à suivre...)