Le secrétaire général de l'OEA a qualifié la destitution du Président du Honduras Manuel Zelaya de «coup d'Etat militaire», vendredi à Tegucigalpa. «C'est un coup d'Etat militaire dans une région où nous pensions qu'il n'y aurait plus de coups d'Etat militaires», a affirmé le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), José Miguel Insulza, à propos de l'éviction de M. Zelaya, dimanche. Les autorités qui ont destitué Manuel Zelaya, «n'ont aucune intention de revenir en arrière», a-t-il ajouté. Le président de la Cour suprême du Honduras, Jorge Rivera, lui, a annoncé, hier, que la destitution du Président Zelaya était «irréversible». Lors d'une rencontre, le secrétaire général de l'OEA a fait part de son pessimisme. Il ne voit pas de sortie dans l'immédiat et estime que la crise va durer longtemps. M. Insulza est arrivé à la mi-journée à Tegucigalpa avec l'objectif de réinstaller le Président Zelaya comme premier magistrat de cette nation, avait précisé l'OEA, menaçant de suspendre le Honduras de ses rangs si le Président destitué n'était pas rétabli dans les 72 heures. Une telle suspension serait la deuxième à être décidée par l'OEA après celle de Cuba en 1962. Selon le diplomate, M. Insulza, qui devait rester dans la capitale jusqu'à ce samedi, n'avait pas rencontré Roberto Micheletti, le chef de l'Etat désigné après la suspension de M. Zelaya.