Trente et un adolescents sont décédés en Afrique du Sud de complications nées de la pratique traditionnelle des circoncisions censée les faire entrer dans le monde des adultes. «Depuis le début du mois de juin, deux décès sont enregistrés quasiment tous les jours», a déclaré, hier, vendredi, un porte-parole du département de la santé. Selon les autorités sanitaires, les principales causes de mortalité de cette pratique sont la déshydratation, l'hypothermie et un saignement excessif des jeunes circoncis, qui sont souvent traités trop tard. La circoncision traditionnelle en Afrique du Sud est pratiquée surtout sur les adolescents âgés de 15 à 18 ans majoritairement au sein de l'ethnie Xhosa, celle des anciens Présidents Thabo Mbeki et Nelson Mandela. Ce dernier a décrit sa propre expérience et les souffrances endurées dans son autobiographie Un Long Chemin vers la liberté. Les candidats vivent durant un mois isolés dans la savane, le corps nu peint en blanc, et apprennent les valeurs sociales et morales tout en devant maîtriser leur douleur de l'ablation à vif de leur prépuce, pratiquée avec des instruments traditionnels. L'un d'eux avait été hospitalisé d'urgence le mois dernier avec un pénis gangrené.