Des accrochages très meurtriers se sont déroulés vendredi et samedi entre une patrouille de l'armée malienne et des éléments d'Al-Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord-ouest du Mali, a indiqué, ce lundi, le ministère malien de la Défense. «Une patrouille des forces armées et de sécurité engagées dans des missions de contrôle dans la bande sahélo-saharienne, a eu des accrochages très meurtriers avec des groupes armées salafistes les 3 et 4 juillet, dans le secteur du nord-ouest du Mali», précise un communiqué du ministère de la Défense. «Après des combats très violents, des pertes ont été enregistrées de part et d'autre», poursuit le texte sans donner de bilan précis. «Les forces armées et de sécurité continuent les opérations de poursuite sur le terrain», selon le ministère. Plusieurs sources locales avaient rapporté samedi un accrochage entre l'armée et des éléments d'Al-Qaîda, sans toutefois faire état de pertes. «C'est, hier, dimanche, que nous avons pu dresser un bilan. Il y a eu plus de morts dans les rangs des ennemis que chez nous», a précisé, ce lundi, le capitaine Ali Diakité, de l'état-major de l'armée à Gao. Le 17 juin, l'armée malienne avait annoncé avoir tué 26 combattants islamistes en attaquant, pour la première fois, une base de la branche maghrébine d'Al-Qaîda sur son sol. Ce bilan n'avait toutefois pas été confirmé de source indépendante. L'opération avait été menée dans l'extrême nord du Mali, à la frontière avec l'Algérie, sur le territoire de la localité de Garn-Akassa, à l'ouest de l'oasis de Tessalit. Cette offensive avait eu lieu un peu plus de deux semaines après l'assassinat pour la première fois d'un otage occidental, le Britannique Edwin Dyer, revendiqué par Al-Qaîda au Maghreb islamique. Il avait été capturé en janvier au Niger voisin, en même temps que trois autres touristes. Un Suisse, Werner Greiner, reste actuellement aux mains des ravisseurs, les deux autres ont été libérés.