Résumé de la 127e partie n Tuppence se rend au rendez-vous fixé par les services secrets et apprend que Tommy est prisonnier du camp ennemi... je vous garantis qu'il s'en tirera sans problèmes, reprit le jeune homme, très grave. — Bien sûr, que Tommy s'en tirera sans problèmes ! jeta Tuppence, agacée. Vous n'avez pas besoin de me parler comme si j'étais une gamine en bas âge. Nous avons toujours été partants, lui et moi, pour prendre un certain nombre de risques. Mais, bon sang, qu'est-ce que c'est que ce machin, là-bas ? Tony Marsdon hésita : — Eh bien... euh... Voilà... J'ai l'ordre de vous faire une proposition. Mais... eh bien, franchement, ça ne me plaît pas. Voyez-vous... Tuppence le fixa, glaciale. — Puis-je savoir pourquoi ça ne vous plaît pas ? — C'est-à-dire que... enfin zut !... vous êtes la mère de Deborah. Et... ce que je veux dire c'est qu'est-ce que dirait Deb si... si... — Si je prenais un mauvais coup ? Personnellement, si j'étais à votre place, je ne lui en parlerais pas. Celui qui a dit qu'on a toujours tort de donner des explications était dans le vrai. Elle sourit, enjouée. — Mon cher garçon, je sais très bien ce que vous pensez. Qu'il est parfait pour vous, pour Deborah et pour les jeunes en général, de jouer au petit soldat, mais qu'il faut garder dans du coton les croulants de mon genre. Et voyez-vous, ça ne tient pas debout. Parce que, s'il faut que des gens soient liquidés, il vaut mieux que ce soient justement les croulants, qui ont déjà vécu le meilleur de leur vie. Et puis, je vous en prie, arrêtez de me prendre pour une vache sacrée... Oubliez un peu que je suis la mère de Deborah. Et dites-moi très simplement à quel travail difficile et dangereux on a pensé pour moi. — Vous savez, s'enthousiasma le jeune homme, je pense que vous êtes formidable !... Tout bonnement formidable !... — Laissons là les compliments. Je nourris déjà une certaine admiration à l'égard de ma propre personne. Alors ce n'est pas la peine que vous fassiez chorus...Bon... Quel est le projet ? D'un geste, Tony montra le tas de tissu. — C'est ce qui reste d'un parachute. — Ah, ah ! dit Tuppence, les yeux brillants. — Un parachutiste isolé. Par chance, les volontaires de la Défense locale du coin sont doués. Ils ont repéré la descente, et ils ont pu s'emparer d'elle. — D'elle ? — Oui, elle. Une femme habillée en infirmière hospitalière. — Je regrette bien qu'elle n'ait pas été déguisée en bonne sœur, commenta Tuppence. Il court tellement d'histoires de fausses religieuses qu'on a pu arrêter parce qu'elles exhibaient de gros bras velus en payant leur ticket de bus... — Eh bien ! non, ce n'était pas une religieuse, ni un homme habillé en femme. (à suivre...)