Incitation Les dernières mesures gouvernementales relatives au soutien à l'emploi des jeunes et à la création de microentreprises a grandement ravivé l'espoir chez ceux à la recherche d'un travail dans la wilaya. L?Ansej connaît, depuis l'entrée en vigueur de ces mesures, un rush sans précédent de jeunes chômeurs à la recherche d'informations plus détaillées sur le sujet. Dans la wilaya de Mila, toutes les anciennes mesures de soutien à l'emploi des jeunes n'ont pas réussi jusque-là à créer une véritable dynamique dans le domaine. L'aspect bancaire y était l'entrave la plus importante. Depuis la création de l'Ansej en 1998, seuls 20 à 25% des 530 projets déposés auprès de cet organisme ont pu bénéficier de prêts bancaires, alors que le remboursement de ces prêts est estimé à 70%. Les dossiers en attente dans cette agence sont au nombre de 2 688, susceptibles de créer 6 752 postes de travail. Les dernières mesures gouvernementales tombent donc à point nommé pour débloquer la situation, estime le directeur de l'Ansej. Les projets en suspens concernent surtout le secteur des services, l'agriculture, les professions libérales, l?industrie et l'artisanat. Des journées d'information et de sensibilisation sont prévues dans les prochains jours au profit des jeunes chômeurs au niveau des communes et dans les Cfpa en vue d'expliquer la nature et le contenu de ces mesures largement avantageuses. Selon M. Hamimed, directeur de wilaya de l'Ansej, les dernières mesures du gouvernement ont pu lever de nombreux obstacles qui entravaient les initiatives des jeunes et la création par ceux-ci de micro-entreprises par le biais de l'Ansej. Il s'agit notamment de la facilitation des procédures administratives, bancaires et fiscales. Pour les facilitations bancaires, on relève que les nouvelles mesures permettent la décentralisation de l'étude des demandes de prêts et la réduction du temps de réponse à moins de trois mois, l'annulation de l'hypothèque du bien immobilier et le prolongement du délai de remboursement des prêts qui se situe désormais entre 5 et 7 ans, l'établissement d'un programme de remboursement annuel au lieu de trimestriel, la facilitation de l'accès au crédit d'exploitation pour les grands projets et le renforcement de la garantie sur ces crédits. L'autre nouveauté de taille concerne le relèvement du plafond des prêts de 4 à 10 millions de dinars afin d'ouvrir le champ au montage d'entreprises d'envergure. Le taux de participation des jeunes dans le montage financier qui constituait une grande entrave pour eux a également été grandement réduit. La décision du président de la République prévoyant de mettre à disposition par l'Etat de 100 locaux dans chaque commune au profit des jeunes chômeurs, bénéficie d'une grande attention auprès des autorités locales.