Les 93 ex-travailleurs de l'entreprise publique de transformation de liège aggloméré d'Aokas, une EPE qui a fait l'objet d'une dissolution anticipée le 31 décembre 2009, réclament leurs arriérés de salaires. Ils menacent de recourir à la rue si leurs dus, soit un cumul de 7 mois d'arriérés de salaires, ne sont pas payés. Cette unité de transformation de liège, une SPA dépendant de la SGP « développement agricole » avait fait les frais d'un incendie, le 6 mai 2008, qui a ravagé tous ses équipements. Le sinistre avait alors fatalement précipité cette entreprise à la faillite. Depuis, les salariés avaient réussi à faire appliquer, par voie judiciaire, un plan social qui prévoit notamment le départ à la retraite de 80 ex-salariés et la prise en charge des arriérés de salaires à l'ensemble des effectifs. Le directoire de l'entreprise a désigné un liquidateur qui devra, entre autres, assurer le paiement des arriérés de salaires. « Le liquidateur affirme avoir déposé, fin janvier, les dossiers auprès du trésor pour le paiement de nos salaires et a promis que nous seront payés au plus tard fin février. Mais, à ce jour nous ne voyons rien venir », peste Akli Mouzaoui, ex-président de la section syndicale de l'entreprise. Ces ex-salariés avaient déjà entrepris une action musclée en fermant la route, en décembre dernier, pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur désarroi. Le wali de Béjaïa avait alors intervenu auprès du ministère des participations pour trouver une solution. Depuis, l'entreprise a été dissoute et liquidée, mais les ex-salariés attendent toujours leurs dus.