Résumé de la 122e partie n Encore des personnes qui meurent autour de Marie. Après la mort de son mari, elle est veuve pour la seconde fois. A Loudun, la rumeur va bon train. La défense prend la parole et rejette en bloc les accusations des témoins. — Tout ce qu'on vient de rapporter ne sont que des racontars ! Mais le président répond : — Alors, il faut le prouver par des preuves irréfutables ! — pardon, monsieur le président, quelles sont les preuves apportées par les témoins ? Depuis quand une rumeur est devenue une preuve ? Le président s'irrite. — nous saurons faire la part des choses entre la rumeur et les preuves techniques. Avez-vous une contestation technique à faire ? — alors, il y a une contestation d'ordre technique. — oui, les contrôles qui ont été faits sur le cadavre de Léon Besnard n'ont pas été effectués de façon correcte ! — expliquez-nous ! Et la défense d'expliquer. — ce n'est pas le docteur Béroud qui a effectué les analyses ! Et pourtant, c'était lui qui était chargé de l'autopsie ! Le président fait un geste d'impatience. — c'est son assistant, le docteur Médaille, qui les a faites ! — c'est un employé de l'Etat qui devait les faire ! Mais il y a plus grave que cela… — parlez, dit le président. — Les prélèvements n'ont été examinés que deux jours après l'exhumation. Et ni le docteur Béroud ni le docteur Médaille n'étaient au cimetière le jours de l'exhumation… Et leur mission n'a commencé que quatre jours après… Le jour où le docteur Béroud prête serment devant un magistrat de Marseille ! — ce sont bien les bocaux renfermant les restes de Léon ? — erreur… Tous les bocaux ne sont pas arrivés à bon port ! Le juge a expédié dans une caisse non scellée dix bocaux, or il n'en est arrivé que neuf ! — le problème a été résolu ! En effet, au départ, le docteur Béroud avait envoyé, le 14 juin 1949, un rapport par lequel il mentionnait qu'il n'avait pas reçu les cheveux et le larynx du défunt. A l'époque, le juge d'instruction s'était inquiété de cette disparition. Mais peu de temps après, le docteur Béroud écrivait une lettre expliquant qu'il s'était trompé : le contenu du dixième bocal avait été versé dans un autre ! — il n'est pas prouvé que le contenu de ce bocal ait réellement été versé dans un autre ! — il faut faire confiance au docteur Béroud ! — alors, pourquoi, dans son premier rapport avait-il indiqué ne pas avoir reçu les cheveux et le larynx ? — il s'est trompé ! — on ne peut pas se tromper sur des organes aussi importants ! surtout quand la prévenue est accusée de meurtre ! (à suivre...)