Résumé de la 118e partie n Encore des personnes qui meurent autour de Marie. Après la mort de son mari, elle est veuve pour la seconde fois. A Loudun, la rumeur va bon train. Les voisins interrogent madame Pintou. C'est à la fois une amie de la famille et une ancienne maîtresse de Léon. Le couple lui a cédé la maison où habitait Lucie. Et comme cette maison n'est pas loin de celle des Besnard, madame Pintou rendait souvent visite aux Besnard. C'est ainsi qu'elle a assisté à la mort de Léon. — Il était en bonne santé, le matin, quand il était aux Liboureaux, la ferme des parents de Marie. C'est seulement après avoir soupé qu'il s'est trouvé mal ! — Et qui a préparé le souper ? — C'est Marie. D'après Léon, elle en a mangé aussi, ainsi que l'ami qui était avec eux ! Mais madame Pintou ajoute : — Je me souviens que Léon m'a dit que lorsque Marie lui a apporté son assiette, il y avait déjà un liquide à l'intérieur… — Un liquide, mais quel genre de liquide ? — Je lui ai posé la question, mais il n'a rien répondu… C'est alors qu'il a été pris d'un malaise et que sa femme est allée appeler le médecin. Pour les gens de Loudun, il n'y a pas de doute : Léon a été empoisonné ! Et comme les autres convives ne sont pas morts, seule la soupe de Léon a été empoisonnée. La rumeur va enfler mais elle ne parvient pas encore à la police. C'est alors que le château —Montpensier — qui appartient à Auguste Massip, brûle. Des amis de Massip auraient entendu Marie lancer des imprécations contre le châtelain. Elle aurait souhaité qu'il arrive malheur aux Massip, avant le premier anniversaire de la mort de son mari. Or, le sinistre s'est déclaré le 17 octobre 1948, peu avant le 25 octobre, date anniversaire de la mort de Léon. Auguste Massip se plaint aussitôt à la justice, accusant Marie de sorcellerie. «Je suis certain, dit-il, que le jour de l'incendie, elle est bien restée à Loudun. C'est donc à distance qu'elle a allumé le feu ! Cette femme est une sorcière !» L'inspecteur Normand, adjoint du commissaire Nocquet à la police judiciaire de Limoge, est chargé de l'enquête. Il ne croit pas trop à la sorcellerie et enquête dans la famille de Massip. Il découvre sans tarder que le sinistre est dû à une bougie que les enfants de la ferme de Massip ont laissé tomber ! Le cycle des décès reprend. Le 16 janvier 1949, c'est au tour de la mère de Marie de partir. Elle a été emportée par une épidémie de grippe, mais à Loudun, c'est la consternation : «Elle s'est débarrassée de sa mère !» Puis, la maison qu'occupe madame Pintou est cambriolée. Après la mort de Léon, Marie a hérité de la maison et l'a vendue mais rappelons que madame Pintou habite l'ancienne maison de la sœur de Léon, dont Marie, à la mort de son mari, a héritée. Or, depuis quelque temps, Marie a vendu la maison et le nouveau propriétaire veut l'expulser. Quand la police arrive, elle découvre vite qu'il ne manque apparemment rien dans la maison. Une porte a été fracturée, un édredon est étalé dans le jardin, et une bouteille de gaz a été jetée dans la cour. (à suivre...)