Le Coran cite le pays de Babylone, comme un pays de magiciens, en évoquant l'histoire de Harût et Marût, les anges déchus qui ont appris aux magiciens de Babel (Babylone), l'art de tromper les hommes. «Ils suivent ce que récitaient les démons, sous le règne de Salomon. Salomon ne fut pas infidèle, mais les démons l'étaient. Ils apprenaient aux gens la magie et ce qui a été descendu, à Babel, aux deux anges Harût et Marût. Ceux-ci n'instruisent personne sans lui dire d'abord : «Nous ne sommes qu'une tentation. Ne sois pas impie !» (Les démons) apprennent d'eux comment séparer l'homme de son épouse. Ils ne peuvent nuire à personne qu'avec la permission de Dieu. Ils apprennent ce qui leur fait du tort et ne leur est pas profitable. (Les impies) ont appris que ceux qui ont acheté (le moyen de tenter les autres) n'ont aucune part dans l'autre monde. Avec quel vil prix ils ont vendu leur âme. Ah, s'ils pouvaient savoir ! » (Sourate 2, La Vache, verset 102). Il n'est pas fait référence à l'épisode biblique de la Tour de Babel, érigée pour atteindre Dieu et réduite en ruine. Cependant, les exégètes y voient une allusion dans le verset suivant : «Ceux qui vous ont précédés (les orgueilleux) ont usé de ruse. Dieu a aussitôt détruit leur édifice par la base : le toit leur est tombé sur la tête et le supplice leur est venu par où ils ne l'attendaient pas.» (Sourate 16, Les Abeilles, v. 26).