Course n Les Mauritaniens ont commencé à voter, ce samedi, pour choisir parmi neuf candidats en lice, le futur président de la République. Dès l'ouverture des bureaux de vote, les premiers électeurs ont commencé à se diriger vers les urnes d'un scrutin hautement sécurisé et supervisé par pas moins de 300 observateurs internationaux. Quatre candidats sont présentés comme favoris lors de cette consultation populaire. Il s'agit de Mohamed Ould Abdelaziz, général démissionnaire de l'armée, Ahmed Ould Dada, candidat du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), Ely Ould Mohamed Vall, président de l'ancien Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD) qui avait géré la transition (2005-2007) et de Messaoud Ould Belkheir président de l'Assemblée nationale, qui s'est opposé au putsch contre le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi. Le délégué à la paix, la démocratie et les Droits de l'Homme de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), Hugo Sada, qui fait partie des observateurs présents, a indiqué que «toutes les procédures de préparation des élections prévues attestent d'un diagnostic encourageant.» Affirmant que «tout le monde est très mobilisé pour que le scrutin se déroule dans les meilleures conditions», le délégué de l'OIF a ajouté qu'au lendemain du vote «on pourra faire la meilleure évaluation et tirer les leçons de cette expérience électorale qui est tout à fait exceptionnelle». Interrogé pour sa part, le président du comité du Groupe de contact international (GCI) sur la Mauritanie, Mohamed Salah Nadif, a indiqué que la première expertise renseigne de l'organisation d'un scrutin «fiable et crédible». «Nous pouvons à ce stade, grâce à l'expertise des spécialistes des différentes organisations internationales et surtout le travail fait par le ministère de l'Intérieur, dire que le fichier électoral est crédible, fiable et accepté par tout le monde», a déclaré M. Nadif. Le même responsable s'est félicité des assurances données par le ministère de l'Intérieur quant à «la crédibilité du circuit aussi bien du vote que de l'acheminement des résultats au niveau central avec la présence des représentants des candidats et des membres de la Ceni». « Ce sont là, les raisons qui nous incitent à dire qu'on aura des élections transparentes et crédibles», a souligné M. Nadif. Plus de 300 observateurs internationaux supervisent ce vote censé rétablir l'ordre constitutionnel dans les pays. Ces personnalités représentent, l'Union africaine, l'ONU, l'Union européenne, la Ligue des Etats arabes, l'organisation internationale de la francophonie, l'Organisation de la conférence islamique (OCI), ainsi que des ONG et des pays occidentaux. Ce rendez-vous électoral pour lequel 1 239 892 électeurs sont conviés à se prononcer a lieu au lendemain de tirs de coups de feu entendus dans la circonscription d'El-Ksar. Cet incident a eu lieu lors d'une opération de recherche menée par les services de la police pour localiser et arrêter des individus suspects.