On ne peut parler d'Azazga sans parler d'une bâtisse à l'architecture remarquable qui surplombe la ville et qui la distingue des autres localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Il s'agit de l'ancienne église qui reste l'une des rares à avoir échappé à la démolition dans la wilaya. Mais cette bâtisse, occupée jadis par les pères blancs, est, aujourd'hui, dans un piteux état. «Même si des coups de pinceau sont donnés de temps à autre aux annexes de l'établissement, l'église est dans un état de délabrement avancé et nécessite une véritable opération de restauration», nous dit une jeune archéologue de la région. D'ailleurs, le clocher est complètement à l'abandon. Les seules occasions où il est sollicité, c'est pour y coller des affiches. Lors de notre passage dans la ville, les murs du clocher portent encore des restes de posters de candidats à la dernière élection présidentielle. Si les murs ont bien servi à des partis politiques pour faire passer leur message, il faut dire que la campagne passée, personne ne se soucie plus de la vieille église. Heureusement que la population est là pour préserver ce patrimoine architectural. En effet, il y a quelque temps, les habitants d'Azazga ont fait échouer une tentative de démolition de la bâtisse. Aujourd'hui, l'église sert de lieu de réunions pour les associations et autres organisations de la société civile. L'ancienne salle des messes a encore gardé ses vieux sièges mais l'escalier qui mène au clocher menace de s'effondrer. Des représentants du mouvement associatif d'Azazga souhaitent que les autorités procèdent à la restauration de l'ex-église pour en faire une bibliothèque communale. «D'autant plus que l'infrastructure s'y prête merveilleusement», nous dit un membre d'une association culturelle.