Cinq mille adolescents sont tués tous les ans dans les villes brésiliennes, la plupart étant des garçons noirs pauvres et sans éducation, a révélé une étude publiée, hier mardi. L'étude, un index des homicides à l'adolescence, a été réalisée par l'Unicef, le gouvernement et l'ONG Observatoire des Favelas, dans les 267 villes de plus de 100 000 habitants. Elle montre que deux enfants sur mille âgés de douze ans mourront avant d'atteindre 19 ans. Cet indice est trente fois supérieur à celui enregistré dans les pays européens, a indiqué la sous-secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, Carmen Oliveira. «La majorité a été menacée de mort par les trafiquants de drogue, généralement pour être des consommateurs, pas des trafiquants», a-t-elle expliqué. La ville touristique de Foz de Iguaçu, connue pour ses spectaculaires chutes d'eau à la frontière de l'Argentine et du Paraguay dans le sud du Brésil, est la ville la plus meurtrière, avec près d'un jeune sur cent tué.