Les adolescents constituent un groupe social particulièrement riche et dynamique qui a toujours suscité l'intérêt des politiques. Menée par des chercheurs et experts algériens, elle est le fruit d'un travail analytique très poussé auquel l'Unicef via sa représentation en Algérie n'a pas manqué d'apporter son soutien. Ce travail scientifique, qui débouche sur d'importantes recommandations exploitables par les autorités nationales et autres secteurs en charge de la jeunesse, a été présenté hier à l'Insp (Institut national de santé publique) conjointement par Mme Nouara Djâafar, ministre déléguée à la Famille et à la Condition féminine, le représentant de l'Unicef à Alger, M.Johnson Jensen, et Mme Mekidèche. ces personnalités sont directement impliquées dans ce travail scientifique du fait de leur statut de chercheur au Cread (Centre de recherche en économie appliquée au développement) de l'université de Bouzaréah, à Alger. L'étude en question, décrite comme titanesque, recense tous les écrits existants sur l'adolescence à ce jour dans notre pays. Soit un total de 369 productions scientifiques analysées. Elle est intitulée: Recherche bibliographique dans le domaine de l'adolescence et s'intéresse à la tranche d'âge comprise entre 10 et 19 ans. C'est donc à la lumière des changements structurels et des mutations socioéconomiques qu'a connus notre pays ces dernières années que la problématique de l'adolescence y est examinée, aussi bien en termes d'évolution psychologique qu'en termes de développement sociopolitique. Ainsi des thèmes aussi graves que le travail des enfants, l'enfance dans la rue, la violence à l'école et au sein de la famille, les violences sexuelles, les jeunes filles et autres fléaux émergents sont particulièrement mis en relief. Aussi, l'étude révèle que le travail des enfants constitue une problématique récurrente voire une préoccupation permanente des pouvoirs publics. Alors que les enfants dans la rue reste un phénomène très peu exploré et donc mal connu. L'on y apprend par ailleurs que dans le Sud, le travail des enfants n'existe pas. L'étude qui abonde également en rapports descriptifs, dont ceux relatifs au statut de l'adolescent dans notre société ou ses préoccupations, sort avec des résultats majeurs, mais surtout avec des recommandations à la demande des responsables. Dans un autre endroit, l'on y annonce la renaissance sur le plan démographique de la frange juvénile en Algérie; puisque en 1998 la frange des 15-19 ans ne constituait que 10% de la population. Elle serait aujourd'hui de l'ordre de 11%. Notons encore que l'étude intègre une enquête qui a concerné quelque 3000 familles et est assortie d'un logiciel permettant de retrouver toutes les données recueillies. Il est certain qu'une telle étude qui a nécessité la collaboration de plusieurs ministères, particulièrement le département de la recherche scientifique et celui de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, donne l'accès de la thématique adolescence à un niveau institutionnel et renseigne sur la volonté de l'Etat de développer une authentique stratégie en direction de la jeunesse.