Les cours d'eau ont toujours été et resteront la destination par excellence des amoureux de la nature. C'est là où on peut s'offrir un moment de détente et de tranquillité. L'eau et son ruissellement, en effet, inspirent l'assurance et la sérénité. Ainsi, certains se rendent dans ces endroits uniquement dans un but d'inspiration. Mais cette quête de tranquillité et de paix bute sur l'incivilité des uns et le laisser-aller des autres. Nos magnifiques et innombrables cours d'eau, sources, mares, lacs et fontaines sont délaissés. Ils sont devenus, au fil du temps, des dépotoirs à ciel ouvert pour toutes sortes de déchets. Les eaux usées drainées par les réseaux d'assainissement des villes et villages se déversent directement dans les oueds et rivières. Les déchets industriels et les ordures ménagères sont jetés également dans ces lieux qui doivent être normalement préservés. A cela s'ajoutent les décharges sauvages non contrôlées qui pullulent un peu partout dans la nature, notamment à proximité des rivières. Des agressions multiples qui causent des dommages certains à l'environnement en général et aux cours d'eau en particulier. A chaque campagne oléicole, par exemple, les eaux des oueds changent de couleur et deviennent noirâtres en raison des résidus de la trituration des olives. Les oléifacteurs ne se soucient guère des conséquences de leurs activités sur la nature. En conséquence, les cours d'eau ne sont plus ces endroits de détente, mais des sources potentielles de maladies et de danger pour la santé publique. Une telle situation, qui continue sans que personne ne s'inquiète, risque d'avoir des répercutions graves sur ces milieux. Par ailleurs, les milliers de sources naturelles qui se répandent partout en Kabylie sont menacées par les captages d'eau pour alimenter les réseaux d'eau potable.