800 morts, plusieurs centaines de milliers de personnes contaminées, le virus A(H1N1) se propage à une «vitesse sans précédent» et il aura bientôt colonisé la totalité des pays de la planète, a averti l'OMS pour qui «beaucoup de questions restent encore sans réponse». Le nouveau virus A(H1N1) de la grippe porcine, encore mal connu, monte en puissance dans l'hémisphère Sud à la faveur de l'hiver austral, tandis que le Nord se prépare au choc avant le retour de la saison froide. Selon l'OMS, «plusieurs centaines de milliers» de personnes ont été contaminées et environ 800 sont mortes depuis que le virus --qui combine des gènes de grippe porcine, humaine et aviaire-- a été signalé officiellement pour la première fois à la fin du mois de mars au Mexique. Depuis, le virus s'est propagé à une «vitesse sans précédent» et il aura bientôt colonisé la totalité des pays de la planète, a averti l'OMS pour qui «beaucoup de questions restent encore sans réponse». A la faveur de l'hiver austral, le virus prend ses aises dans l'hémisphère Sud, mais continue de se propager dans l'hémisphère Nord, en pleine saison chaude. 100 000 personnes ont ainsi été contaminées la semaine dernière en Angleterre, soit environ deux fois plus qu'une semaine auparavant. «On n'a pas d'expérience du virus durant l'hiver dans l'hémisphère Nord parce qu'il a fait son apparition au mois de mars (...). La question, est donc (de savoir ce) que va faire le virus ? Nous ne le savons pas», a reconnu un porte-parole de l'OMS. Pour le moment, «l'écrasante majorité des patients se rétablissent généralement, même sans traitement médical, une semaine après l'apparition des premiers symptômes». Le virus peut muter vers une forme plus virulente, craignent les experts de l'OMS. Certes, un vaccin devrait être disponible en septembre-octobre, mais les autorités sanitaires craignent qu'il n'arrive trop tard. A ce jour, on ignore même s'il faudra une ou deux injections pour garantir l'immunité contre la maladie. Les enfants et jeunes adultes sont toujours les plus touchés, mais l'OMS en est là aussi toujours au stade des conjectures : «Il y a plusieurs suppositions», a noté le porte-parole, en avançant qu'il «est plus facile pour le virus de se répandre dans les écoles».