Nombre de critiques de cinéma ayant participé aux travaux de la conférence sur le «Cinéma arabe entre vision classique et vision moderne», organisée hier lundi à Oran, ont mis l'accent sur la nécessité d'acquérir les techniques et de préserver l'authenticité dans les œuvres cinématographiques». Kamel Ramzy, critique égyptien, a affirmé qu'il y'avait dans les œuvres cinématographiques arabes classiques une touche de modernité, malgré l'absence d'utilisation de techniques modernes. Il a évoqué la difficulté de l'écriture du scénario, en soutenant l'idée selon laquelle les films classiques sont un gage de réussite de tout travail cinématographique. Pour sa part, le critique marocain Mustapha El Mesnaoui a estimé que «la question de la vision classique chez les cinéastes arabes repose au plan artistique sur le récit, c'est à dire le dialogue, en négligeant la photo avec toutes ses caractéristiques et les acoustiques». En ce qui concerne la modernité, le même critique, a laissé entendre «qu'elle suscite des résistances de la part du public qui rejette les nouvelles œuvres cinématographiques qui ne s'adaptent pas à l'évolution du temps».Le critique jordanien, Adnane Madanet, a, quant à lui, abordé le sujet des nouvelles techniques et des productions cinématographiques, deux choses qui vont de pair, sans quoi l'artiste ne peut réaliser son œuvre. A propos de maîtrise des nouvelles techniques, le même critique estime que le besoin se fait sentir, car les conditions de projection dans les salles de cinéma à caractère commercial sont toujours gérées par des techniques traditionnelles qui nécessitent tout un savoir-faire. Le critique palestinien, Bechar Brahim a abordé dans son intervention le nouveau cinéma palestinien, en déclarant : «Le nouveau cinéma palestinien cherche à marquer la présence en force de la question palestinienne dans l'actualité mondiale à travers l'image après des années d'absence et de léthargie.» Le cinéma palestinien s'est transformé aujourd'hui en un moyen de tous les espoirs pour refléter fidèlement le vécu des Palestiniens sous le joug de l'occupation israélienne, a souligné le même intervenant.