Résumé de la 14e partie n Nawal, poussée par ses scrupules, ne veut plus se moquer de Hamza, mais sa sœur, qui trouve le jeu palpitant, veut continuer. Amina a raison de dire qu'il est bouleversé. On a raccroché, mais il garde le téléphone à l'oreille. Elle lui a dit qu'elle l'aime… Ce n'est pas Nawal qui lui a dit qu'elle l'aime, mais c'est sa sœur : si elle n'a pas parlé, c'est parce qu'elle est timide… — Vous n'appelez pas ? Il regarde celui qui lui parle. — Pardon ? — Si vous n'appelez pas, laissez-moi téléphoner… — Ah, oui, c'est vrai… excusez-moi ! Il repose le combiné et s'éloigne de la cabine. — Mon Dieu, mon Dieu… Il est comme ivre. Il ne sait s'il doit crier sa joie, s'il doit pleurer ou se mettre à raconter à ses camarades ce qui lui arrive. Il arrive sur son lieu de travail. — Alors, Hamza, tu as disparu ? — Je suis allé téléphoner ! — A qui ? — Pourquoi cherches-tu à savoir ! — Ah, j'ai compris, à ta dulcinée ! — Jaloux ! L'arrivée de son chef arrête la plaisanterie. — Où étais-tu passé ? Hamza bredouille. — J'ai… j'ai téléphoné… — Et ton travail ? Il cherche un prétexte. — Je voulais avoir des nouvelles… mon père est malade ! — Pour cette fois passe, mais à l'avenir il faudra demander ! Hamza se mord les lèvres. Il a menti et il a utilisé son père pour le couvrir ! Mais il se dit, qu'après tout, il n'avait pas le choix. Il ferait une bonne action qui effacerait cette mauvaise. Dans le camion qui le ramène, il pense à Nawal. Ses camarades ne l'enquiquinent plus. Mais singulièrement, il voudrait bien, aujourd'hui, qu'on lui parle de Nawal. Il raconterait le coup de téléphone et la déclaration qui lui a été faite. Un de ces camarades-Mahfoud – qui habite dans son bourg –, se penche vers lui. — ça va ? — Oh, oui ! — Tu sembles excité ! — Tu ne sais pas ce qui m'arrive ! — Raconte ! — Pas ici, ce soir, passe me voir à la maison, nous ferons un tour ! Et il garde le silence. (à suivre...)