Réputation n Ouvert dans les années 1920, le marché couvert implanté au lieu dit «placette Laârab», au cœur de la ville des Roses, a toujours été un espace typique très prisé par la population . Incontournable, ce marché reste une destination privilégiée, autant des fins gourmets que des nostalgiques de l'époque bénie des produits agricoles frais provenant des hameaux de Sidi El-Fodhil, Chréa, Sidi Moussa, Sidi Aïssa, Taberent Oued-El-Merdja ou encore Ghelaï. Dans ce marché, ouvert dans les années 1920, une tradition bien établie d'abondance et de variété a toujours été pourtant respectée. On y trouve, aujourd'hui encore, tous les fruits et tous les gibiers possibles dans cette région de plaines et de montagnes. Avec sa particularité de rassembler chaque jour au petit matin les petits maraîchers et arboriculteurs des monts de Chréa, de la vallée de Sidi El-Kebir ou de Beni Ali, ce marché, unique à Blida, propose à chaque saison les plus beaux fruits qu'offrent les montagnes qui surplombent la capitale de la Mitidja. Le printemps venu, ce sont les fraises, les abricots, les pêches, les poires, la framboise et autres figues, tous des fruits nourris de bonne terre et de soleil, sans trop de produits chimiques, qui sont proposés aux consommateurs. En face de l'entrée principale du marché, des maraîchers de Chréa, par petits groupes, posent, bien alignés, des tas de salade, notamment la frisée, de citrons bien juteux, de plants maraîchers et fruitiers ainsi que la fameuse menthe sauvage, enivrante par ses senteurs matinales. Dans ce raffinement des sens, aux portes d'une ville rongée par une urbanisation effrénée, mais qui rappelle pourtant que les petits agriculteurs arrachent à la forêt de quoi nourrir leurs familles, des fruits, devenus mythiques ailleurs, regorgent des paniers. Au début de l'automne, les arboriculteurs de Chréa inondent le marché de produits de la montagne comme la châtaigne, les différentes variétés de noix, la grenade, le coing, la noisette, le jujube, des produits de la ruche (miel, gelée royale, pollen) et autres produits du terroir, tout un univers pour satisfaire les envies les plus folles. A l'intérieur du marché, il y a toute l'opulence des produits agricoles importés, des fruits secs aux fruits exotiques, en conserve ou naturels, bien mis en évidence comme pour allécher davantage les habitués des lieux qui, bien souvent, s'attardent devant les bocaux de conserves d'oignons, de poivrons, d'olivettes ou de cornichons qui ornent les étals des marchands de conserves. Cet espace demeure l'unique marché de la région qui offre autant de plaisir des sens aux fins gourmets, aux amateurs de bonne cuisine, comme aux invétérés et passionnés de fruits de mer, avec une grande variété de poissons et de crustacés exposés juste en face de l'étal mythique de Ammi Rachid, toujours là après un demi-siècle au service de sa clientèle, devenant ainsi incontournable pour les amateurs de fines herbes. Tous les produits de saison sont ainsi mis à l'honneur dans ce marché. Mais il y a un «mais» : l'endroit est instamment déconseillé aux petites bourses tant les prix qui y sont pratiqués sont parfois faramineux et risquent de faire très mal à ceux qui se laisseraient aller à la dépense en ces lieux de toutes les tentations.