Les pratiques magiques sont nombreuses. En effet, une grande partie de la magie ancienne et moderne est dominée par cette préoccupation : découvrir ce qui est caché, connaître le destin des hommes pour tenter, s'il est funeste, de changer son cours. On utilise divers produits : minéraux, objets divers et surtout animaux. Ils sont généralement choisis parce qu'on établit entre eux et entre les effets qu'on veut obtenir un rapport symbolique. Le goût, la couleur, l'usage de l'objet sont toujours pertinents. Ainsi l'animal de couleur noire est souvent utilisé dans les rites, notamment quand il s'agit de sacrifice : coq, bouc, pigeon de couleur noire sont considérés comme les canaux de transmission privilégiés des démons qu'on sollicite. Le chat noir est aussi un intermédiaire privilégié des sorciers et des magiciens. Dans un rite magique kabyle, destiné à séparer deux époux, le magicien simule des labours (symbole de remuement, donc de bouleversement et de discorde) en les faisant accomplir par une paire de chats noirs. Le lézard vert est employé pour obtenir le même effet : on le lâche dans le couple, en récitant des invocations, appelant à la discorde. Le lézard symbolise le mal, symbole renforcé par la couleur verte qui représente, ici, l'amertume du fiel.